Le SNU peut-il constituer une opportunité pour le secteur de l'animation ? (exclusif)
Paru dans Périscolaire le vendredi 10 mai 2024.
"Le comité de filière animation demande que (...) la délégation générale du SNU (Service national universel, ndlr) installe rapidement un espace technique de concertation formel et régulièrement réuni avec les acteurs de la filière afin d’anticiper les impacts économiques et sociaux d’une généralisation pour toute la filière animation, publique et privée." C'est l'essentiel de l'avis rendu lundi 6 mai après une réunion du comité qui s'en tient donc à la position définie l'année dernière : il n'a "pas vocation" à se prononcer sur le bien-fondé du dispositif, d'autant que le sujet "ne fait pas consensus entre ces membres" (voir ToutEduc ici).
Mais "force est de constater (...) que les métiers auxquels le SNU fait appel sont pleinement issus de la filière animation (...) : les salariés sont les mêmes, les modalités contractuelles sont identiques et les temps d’intervention fortement coïncidents. Des tensions croisées apparaissent déjà sur l’emploi mais aussi sur des questions connexes (...) (transports, hébergements...)." La concertation doit permettre de "faire du SNU une opportunité pour les animateurs et non une concurrence avec les accueils collectifs de mineurs (...). Le modèle économique des acteurs de l’animation pourrait se voir conforté, les parcours professionnels et de formation enrichis, les emplois consolidés si collectivement toutes les parties prenantes tant institutionnelles qu’associatives se contraignent à un niveau d’exigence suffisant de co-construction." Le risque serait sinon "d’entretenir, voir nourrir, une concurrence (...) sur l’utilisation des lieux d’accueil entre SNU et classes de découverte, par exemple, ou encore sur le recrutement et la rémunération des professionnels (...)."