La société des agrégés craint, à terme, une fusion avec les certifiés
Paru dans Scolaire le lundi 06 mai 2024.
Confier la gestion des agrégés aux rectorats constituerait un casus belli entre le ministère "et tous ceux qui sont soucieux de défendre un concours et un corps de professeurs qui sont les piliers fondamentaux de l'enseignement et de la recherche", menace la SDAU à la veille de la réunion du CSA (Comité social d’administration) qui doit examiner, demain 7 mai, un projet de décret modifiant leur statut. La Société des agrégés rend public le courrier qu'elle a adressé à ce sujet à Nicole Belloubet.
Elle signale que ce projet de décret confierait aux recteurs d'académie les actes principaux concernant leur carrière, "actuellement effectués par la DGRH : l’évaluation (…) ; le classement dans le corps ou le grade ; l’avancement d’échelon et les promotions de grade", comme c’est déjà le cas pour les certifiés. Une telle mesure pourrait d’ailleurs aboutir "dans les prochaines années, à un rapprochement, voire à une fusion des deux corps, certifiés et agrégés".
Elle ajoute qu’une gestion nationale assure à tous les agrégés un traitement égal et une plus grande équité : "Le risque serait grand de voir des agrégés accéder ou non à la hors-classe ou à la classe exceptionnelle en fonction de leur nombre dans une académie donnée." D’ailleurs, une gestion nationale permet de "résoudre plus facilement la question des détachements dans l'enseignement supérieur (ATER et PRAG) ou des mises en disponibilité pour contrat doctoral".