Le CNED signe son contrat d'objectifs et de performance et détaille ses projets
Paru dans Scolaire le mardi 23 avril 2024.
Le COP (contrat d'objectifs et de performance) du CNED pour les années 2023 - 2026 vient d'être signé par ses deux ministres de tutelle, Nicole Belloubet et Sylvie Retailleau. Jean-Noël Tronc, le directeur général insiste sur l'ambition du Centre national d'enseignement à distance de "contribuer à la transition pédagogique des modèles d’éducation et de formation, par une hybridation toujours plus nécessaire entre présentiel et distanciel".
Il rappelle que "les transformations entamées au cours des années 2010 ont été accélérées durant la crise sanitaire : "Le nouveau COP a pour ambition de prolonger le développement de l’offre scolaire du CNED" qui connaît une forte augmentation du nombre d’élèves scolarisés (+ 3 000 lycéens et + 2 000 collégiens à la rentrée 2023) et qui compte actuellement 87 000 élèves inscrits "de la maternelle au lycée". Le COP évoque encore le rôle du Cned "en tant qu’acteur du rayonnement international de notre modèle scolaire" puisqu'il scolarise 17 000 élèves situés à l’étranger.
Le CNED va devoir "adapter l’ensemble de son offre pédagogique aux exigences posées par le Choc des savoirs" après avoir dû prendre en compte "l’introduction du contrôle continu liée à la réforme du lycée" et avoir mis en place "le suivi mensuel d’assiduité des élèves exigé par la loi de 2021 transformant le cadre de l’instruction en famille". Il devra également "accompagner la réforme du lycée professionnel".
Il met déjà à disposition des établissements "des dispositifs d’accompagnement et d’enseignement à distance en appui de la scolarisation en présence" pour permettre aux élèves de suivre des enseignements "dans des matières non disponibles" dans leur établissement, pour les langues, pour les enseignements de spécialité, par exemple, mais aussi pour les remplacements de courte durée. Il propose d'ailleurs déjà pour les RCD "des séquences pédagogiques en français, mathématiques et histoire-géographie-éducation morale et civique pour les quatre niveaux du collège" et il va "mener une expérimentation avec des établissements volontaires pour les remplacements de longue durée". Le CNED développe aussi son offre de "cours à la carte" qui intéressent actuellement 42 250 élèves : "un quart des collèges et plus de la moitié des lycées ont au moins un élève qui suit un des cours à la carte du Cned."
A noter encore dans les projets du CNED "une plateforme de formation et sensibilisation pour les représentants des parents d’élèves, pour mieux repérer et prévenir le harcèlement". Il compte aussi poursuivre sa stratégie "de plateformes grand public d’intérêt général sur certains grands enjeux sociétaux", "complétées éventuellement d’un dispositif de micro-certification", c'est notamment le cas du "B.A.-BA du climat et de la biodiversité" qui peut aussi intéresser "certains publics de l’éducation nationale (élèves, notamment éco-délégués, et personnels)". Il s'agit "de formations courtes et asynchrones pour l’acquisition de connaissances et de compétences au service des grandes transitions"; d’autres dispositifs seront lancés d’ici 2025".
Le CNED prévoit aussi de développer "ses parcours adaptatifs asynchrones (...) par l’exploitation du potentiel de l'IA et des expériences menées avec différentes EdTech" dans des domaines tels que le micro-learning, l'ancrage mémoriel, l'auto-entrainement à l'oral, la surveillance à distance de la passation d’épreuves, les tests dynamiques de positionnement, les corrections automatisées...