Intersyndicale : Vers des manifestations le 25 mai contre le Choc des savoirs
Paru dans Scolaire le lundi 22 avril 2024.
Une intersyndicale (CGT Educ'action, FSU, SGEN-CFDT, SUD Education, UNSA éducation, mais sans le SNALC et la FNEC-FP FO) propose l' "organisation le samedi 25 mai d’une journée nationale d’action avec des manifestations en région et à Paris contre le Choc des savoirs, pour le choc des moyens et des salaires pour l’École publique".
Elles estiment que l'ensemble des mesures prévues dans le cadre du "Choc des savoirs" dessine "les contours d’un modèle d’École passéiste et conservateur" et qu'il "vise à généraliser le tri des élèves dès le plus jeune âge" en même temps qu'il remet en cause la "liberté pédagogique" des enseignants et les dépossède "de leur expertise professionnelle notamment par la mise en place de manuels labellisés répondant à un modèle pédagogique unique issu du Conseil scientifique de l’Éducation nationale mais également par l’imposition d’évaluations nationales standardisées à tous les niveaux (...). C’est bien le sens et les missions du service public et particulièrement la lutte contre la ségrégation sociale et scolaire qui sont percutés et remis en cause."
Les cinq organisations syndicales exigent "l’abandon de l’ensemble des mesures Choc des savoirs", mais aussi "un investissement massif (moyens et salaires des personnels) pour l’École publique". Elles soutiendront "toutes les initiatives en cours" et poursuivront "la campagne de signatures de la pétition intersyndicale sur le choc des savoirs” et de la pétition intersyndicale pour demander la fin du caractère obligatoire des évaluations nationales standardisées et généralisées", elles proposent encore aux personnels de refuser "de constituer les groupes en conseils école-collège avec motion commune à lire dans cette instance" et donc de manifester le 25 mai.
Par ailleurs, la CGT Educ'action, la FSU et SUD affirment leur soutien à l'intersyndicale de Seine-Saint-Denis et considère que le Premier ministre, la ministre de l’Éducation nationale et leurs équipes "ne font pas que mépriser l’avenir de la jeunesse du 93 et les personnels. En niant la force de la mobilisation, la légitimité des revendications, en refusant d’apporter des réponses concrètes et chiffrées, ils bafouent aussi les principes élémentaires de la démocratie sociale, contribuant à aggraver un peu plus la crise de notre démocratie. Dangereux et irresponsable."