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Groupes, formation, enseignement privé, uniforme : précisions de N. Belloubet et réflexions syndicales

Paru dans Scolaire le dimanche 07 avril 2024.

Invitée ce 7 avril sur France Inter, Nicole Belloubet a apporté quelques précisions, ou imprécisions, sur des sujets d'actualité. C'est ainsi qu'interrogée sur le devenir des élèves "récidivistes", "hautement perturbateurs" alors qu'lls ont déjà été exclus d'un collège, la ministre de l'Education nationale refuse de dire qu' "on se les refile" d'un établissement à un autre, à moins d'un "accompagnement adapté", et elle ajoute "c'est cela que nous avons à mettre en place" tout en notant que cela existe déjà.

Sur les réseaux sociaux et les portables au collège, elle "demande à expérimenter" une "pause numérique pendant le temps du collège". Sur les ENT, c'est "un processus de double identification" qui pourrait être mis en place pour la sécurisation des messageries.

S'agissant de la menace islamiste, la ministre annoncera "dans quelques jours" ou "dans quelques semaines", "un plan de traitement de la radicalisation".

Sur les groupes de besoin, après avoir affirmé qu'elle refusait tout tri social, et qu'elle ne voulait pas qu'un élève qui serait dans un groupe faible en 6ème sorte du collège en 3ème encore dans un groupe faible, la ministre affirme qu'elle "ne laisser(a) pas le choix" aux enseignants qui refuseraient de les mettre en place.

Au détour d'un développement sur la formation des enseignants, la ministre dit qu'en M1, les "élèves fonctionnaires" toucheront 900€ par mois (le dossier mentionnait 1 400. Simple lapsus ?)

Interrogée sur l'enseignement privé, la ministre n'est pas en mesure de donner les montants des contributions publiques, les collectivités  n'ayant pas toutes les mêmes règles comptables : "il faut que nous consolidions tout cela."

Enfin, sur l'expérimentation des uniformes, si 126 établissements se sont portés candidats, seuls 76 ont à ce jour recueilli l'accord de toutes les parties.

Les annonces gouvernementales ont provoqué diverses réactions vendredi et ce week-end

Pacte. Le SI.EN, le syndicat UNSA des inspecteurs de l'Education nationale (1er degré, orientation et enseignement professionnel) signale des "injonctions paradoxales" : "Alors même que tous les inspecteurs étaient pressurisés en septembre dernier pour attribuer, attribuer et attribuer… Nous recevons, par exemple 'A compter de ce jour, jeudi 5 avril 2024, par décision ministérielle et jusqu'à nouvelle instruction, monsieur l'inspecteur d'académie vous demande de ne plus attribuer de nouvelles parts fonctionnelles de Pacte aux personnels des écoles publiques et privées sous contrat d'association de votre circonscription." Les inspecteurs s'interrogent : "comment vont pouvoir se faire les demandes de soutien renforcé en classe de sixième, ou même comment le soutien renforcé en école primaire va s’arrêter…".

Privé. Le SNEP réagit à la publication des rapports des députés Vannier et Weissberg. Le syndicat UNSA des personnels du privé sous contrat retient parmi leurs propositions la mise en place d'une "comptabilité analytique" qui obligerait les établissement à distinguer les diverses sources de financement. Il demande aussi que soient appliquées "les dispositions réglementaires existantes sur les ouvertures et fermetures de classe". Il propose que les demandes d'inscription soient classées en fonction "de critères notamment géographiques, pédagogiques et sociaux". Il s'inquiète encore de "l'absence de contrôle pédagogique" sur le contenu des formations des enseignants du privé assurées via Formiris.

Formation. Le SNALC estime que "le concours à Bac+3 est une bonne chose", il est également "favorable à la création d’une licence préparant au professorat des écoles", mais il "s’oppose fermement à l’obligation de passer par le Master MEEF"

Le SE-UNSA "acte positivement le passage des concours à bac + 3, pour le premier degré comme pour le second degré, suivi d’une formation en deux ans validée par un master". Il "demande au ministère d’ouvrir au plus vite le chantier des épreuves du concours et de clarifier les modalités de la formation en alternance"

Le SGEN-CFDT considère pour sa part que "le projet d’école normale du XXIème siècle tourne le dos à plus de trente ans d’évolution" et s'inquiète d'un possible "décrochage entre premier et second degré. Il prévient qu'il s'opposera "à toute nouvelle réforme qui remettrait fondamentalement en cause le mouvement d’universitarisation de la formation des enseignants du premier degré et du second degré.

 

 

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