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Formation initiale des enseignants : E. Macron confirme la réforme annoncée

Paru dans Scolaire le vendredi 05 avril 2024.

Emmanuel Macron entend "changer le visage de notre école", "changer de paradigme". Il était ce 5 avril dans une école parisienne où il a confirmé l'essentiel de la réforme de la formation initiale des enseignants telle qu'annoncée dans un "document de travail" qui avait "fuité" (voir ToutEduc ici). Ses propos (sur son compte X, ici) ont par la suite été complétés et précisés par son entourage et celui de la ministre de l'Education nationale (à noter que la ministre de l'Enseignement supérieur n'était pas représentée).

Les jeunes qui se destinent au professorat des écoles pourront faire une licence spécifique. L'année prochaine, à titre transitoire, les néo-bacheliers feront la licence disciplinaire pour laquelle ils se sont inscrits sur Parcoursup et pourront suivre des "modules complémentaires". Le nombre de postes offerts dans les PPPE (parcours préparatoires au professorat des écoles) sera par ailleurs augmenté. La licence sera davantage "professionnalisante" et permettra aux étudiants de savoir quelles sont "les méthodes pédagogiques qui réussissent". En ordre de grandeur, il est vraisemblable que 80 % des futurs PE auront suivi cette licence, les autres ayant une licence disciplinaire.

Ceux qui se destinent à enseigner dans le 2nd degré devront avoir une licence disciplinaire et ils auront eu la possibilité d'avoir des modules professionnalisant.

Futurs PE ou PLC (l'hypothèse, émise par ToutEduc au vu du document de travail, de la création d'un corps d'enseignants bivalents a été rejetée) passeront le concours à bac+3, la première session sera organisée au printemps 2025. Les concours seront repensés pour donner davantage de place aux pratiques professionnelles. Les textes les organisant devraient être publiés prochainement. En ce qui concerne les étudiants qui seront en M1 l'an prochain, ils passeront le même concours que les titulaires d'une licence et seront admis en M2.

En M1, les "élèves fonctionnaires" toucheront 1 400€ net par mois, en M2, ils seront "fonctionnaires stagiaires" et toucheront 1 800€. Ils s'engagent à un certain nombre d'années (non précisé) dans le service public. Les écoles normales du xxième siècle ont vocation à remplacer les INSPE et elles sont présentées comme des "structures de coordination". Les masters seront "revisités". La pratique professionnelle y aura une place importante, sans doute jusqu'à 50 % en M1 et davantage en M2, autant de "moyens humains" devant élèves qu'il faut "intégrer dans l'équation économique" du coût de la réforme qui se fera "à budget constant", même si son coût est évalué à 600 ou 700 M€. Autres facteurs à intégrer, former davantage de titulaires permettrait de diminuer le nombre des contractuels tandis que les nouvelles licences prendront la place d'autres cursus "qui ont moins de débouchés". Interviendront dans ces masters des enseignants des 1er et 2nd degrés ainsi que des universitaires, par exemple en sciences de l'éducation.

Le président annonce également qu'il faut "repenser la formation continue des enseignants" qui doit se faire sur leur temps de travail mais en dehors des heures de cours, et selon une planification pluriannuelle.

Le Pacte, la méthode de Singapour, la sécurité des établissements, la violence des jeunes

Par ailleurs, les entourages du président et de la ministre ont répondu à un certain nombre de questions. Sur le Pacte, qui est "victime de son succès", les briques prises correspondent à peu près à l'enveloppe budgétaire prévue pour cette année scolaire. Elle sera augmentée pour l'année 2024 - 2025 avec une orientation prioritaire vers les remplacements. Sur la méthode de Singapour, elle sera utilisée en maternelle et dans le cycle 2 (CP, CE1, CE2) dès la prochaine rentrée, d'ici là, les professeurs des écoles auront reçu des formations et des ressources seront disponibles sur Eduscol. Sur la sécurité, la réunion organisée hier par les trois ministres de l'Education nationale, de l'Intérieur et de la Justice avec les recteurs et les préfets (voir ToutEduc ici) a permis d'évoquer aussi l'environnement des établissements scolaires, l'utilisation de la vidéo-protection et surtout la nécessité d'une "plus grande synergie des acteurs". Il ajoute : "On va continuer de renforcer la réponse très pénale et pénale pour certains jeunes, qui consiste à les mettre soit dans des centres éducatifs fermés, soit on va développer des nouveaux centres qui permettent d'avoir un encadrement plus fort pour des jeunes qui sont en train de dériver."

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