Projet de loi agricole : le SNETAP-FSU s'inquiète, via l'article 4, d'un renouvellement des générations à minima par les régions
Paru dans Scolaire le jeudi 04 avril 2024.
“On laisse entendre qu'à certains endroits il n'y a pas de génération d'agriculteurs à renouveler“, estime Frédéric Chassagnète, interrogé par ToutEduc après la présentation mercredi 3 avril en conseil des ministres du “projet de loi d'orientation pour la souveraineté en matière agricole et le renouvellement des générations en agriculture“.
Si le co-secrétaire général du SNETAP-FSU ne s'oppose pas au concept de souveraineté alimentaire qui dénomine désormais la loi, il considère que cela “ne se fera pas sans paysans“, et questionne l'article 4 qui institue le“contrat territorial de consolidation ou de création de formation“ (voir ToutEduc ici).
Car au-delà d'un manque d'ambition déjà souligné par le syndicat FSU des professeurs de l'enseignement agricole public (voir ToutEduc ici), il regrette que l'écriture de l'article ait été renversée pour finalement conditionner aux besoins spécifiques de chaque région le renouvellement nécessaire : “Ce n'est pas anodin, on a compris qu'on est passé dans une politique de rigueur“, poursuit-il. A l'inverse, Frédéric Chassagnète aurait souhaité “établir une notion de planification“ avec une méthode permettant d'articuler les besoins entre les niveaux national et régional. Et d'espérer une évolution par un travail sur les amendements, lors du passage du texte à l'Assemblée nationale prévu en mai prochain.