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Les sorties d'études précoces de moins en moins nombreuses, mais toujours très pesantes pour l'avenir des jeunes (DARES)

Paru dans Scolaire, Orientation le mardi 02 avril 2024.

“Majoritaires pour les générations nées avant-guerre, les fins d’études très précoces (à 16 ans ou moins), sont désormais marginales“ indique la Dares dans une note consacrée à l'articulation entre sortie des études et débuts de carrière.

L’âge de fin des études initiales a en effet “sensiblement augmenté“ depuis 1935, où le taux de jeunes sortants à 16 ans ou moins était de 63,3 %, pour devenir désormais “marginal“, à seulement 5,4 % en 1990. Si l'âge moyen de fin d’études s'est élevé au fil du temps, c'est particulièrement le cas des femmes : “inférieur de près d’un an pour la génération 1935 (15,7 ans contre 16,8 ans pour les hommes), il rattrape celui des hommes pour les générations nées dans la première moitié des années 1960, et le dépasse depuis“, précise le service statistique du ministère du travail.

Massification et baisse du redoublement

C'est par exemple le cas de l’âge moyen de sortie des études pour les personnes titulaires d’un diplôme de niveau équivalent ou inférieur au CAP, au BEP, ou sans diplôme qui, en raison d'un “accès plus fréquent à des niveaux d’enseignement plus élevés sous l’effet de la ‘massification scolaire‘“, est passé de 14 à 17 ans entre la génération 1935 et celle née en 1990. D'ailleurs dès la seconde moitié des années 1980, la proportion d’élèves en CAP ou BEP diminue, tandis que les bacheliers professionnels sont de plus en plus nombreux, et de plus en plus de personnes ont au moins un niveau équivalent au baccalauréat : en moyenne de 20 % des générations nées avant-guerre, contre plus de 70 % de celles nées à partir de la fin des années 1970.

L’espérance de scolarisation à 2 ans a également augmenté entre 1985 et 1995, passant de 16,9 ans à 18,8 ans et variant peu par la suite, tandis que “les scolarités primaire et secondaire raccourcissent aussi progressivement avec le recul des redoublements“, la part d’élèves en retard à l’entrée en CM2 passant de 52 % au début des années 1960 à 37 % au début des années 1980 et à 20 % à la fin des années 1990“.

Insertion

Cependant encore aujourd'hui, deux ans après la fin de leurs études initiales “plus de 80 % des personnes qui les ont achevées à 16 ans ou moins sont hors de l’emploi (au sens du BIT) en moyenne sur la période 2014-2020“, une part qui reste ensuite très élevée : près des trois quarts d'entre elles sont hors de l’emploi quatre ans après la sortie des études, plus de la moitié cinq à 10 ans plus tard et à peine moins de la moitié au-delà de 11 ans.

Pour les personnes sorties du système scolaire entre 17 et 19 ans, “l’insertion dans l’emploi reste lente, avec plus de la moitié d’entre elles inactives ou au chômage, en moyenne, dans les deux années qui suivent la fin des études“, mais cette proportion “s’atténue ensuite“ : moins d’un tiers est dans cette situation dès 5 ans après la fin des études initiales et, alors, l’emploi en CDI est leur situation la plus fréquente sur le marché du travail.

Taux d'emploi et salaire

Plus globalement, les personnes sorties tôt du système scolaire ont à tous les âges “un taux d’emploi inférieur à celui des personnes sorties plus tard“. Par exemple, à l’âge de 21 ans, les personnes ayant achevé leurs études à 20 ans “ont un taux d’emploi de plus de 60 %“, supérieur de 5 points à celui des personnes sorties à 18 ans, en insertion depuis 3 ans, et de 25 points à celui des personnes sorties avant 16 ans, pourtant en insertion professionnelle depuis au moins 5 ans. Et ces écarts “perdurent sur l’ensemble de la carrière“.

Les jeunes qui ont terminé leurs études à 20 ans sont 32 % à occuper un emploi de profession intermédiaire à 35-45 ans. Ils ont un salaire plus élevé que ceux qui sont sortis à 17, 18 ou 19 ans, dont seuls 15 % à 25 % occupent une profession intermédiaire à 35-45 ans. Et ce salaire sera supérieur de l'ordre de 5 % avant 35 ans, autour de 10 % de plus entre 35 et 40 ans, 15 % de plus à l’âge de 45 ans.

Quant aux salariés sortis du système scolaire à 17, 18 ou 19 ans, dont 70 % à 80 % sont employés ou ouvriers à 35-45 ans,ils  ont des niveaux de salaire très proches, mais néanmoins supérieurs d’environ 10 % au salaire net des salariés sortis précocement du système scolaire (composés à 84 % d’employés ou d’ouvriers à 35-45 ans).

La note ici

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