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Les enfants vivant principalement en famille d’accueil sont deux fois moins nombreux à obtenir le baccalauréat (DREES)

Paru dans Justice, Orientation le jeudi 28 mars 2024.

Quelque 60 000 enfants ou jeunes adultes de moins de 21 ans vivaient “principalement“, en 2019, en famille d’accueil en France métropolitaine, indique la DREES dans son enquête annuelle de recensement.

En moyenne 2,35 enfants étaient accueillis dans chacun des 25 600 ménages d'accueil comptabilisés par le service statistique du ministère de la santé.

Age et genre

Celui-ci constate que les enfants vivant en famille d'accueil ont 10,3 ans en moyenne, et que les 6-17 ans sont surreprésentés parmi les jeunes accueillis, en comparaison avec l’ensemble de la population des moins de 21 ans. C'est particulièrement le cas pour les 11-15 ans (31 %, +7 points de pourcentage), tandis que les moins de 3 ans (13 %, -5 points) et les 18-20 ans (14 %, -8 points) sont sous-représentés.

D'ailleurs la diminution progressive du taux de prise en charge entre 18 ans (2,1 ‰), 19 ans (1,6 ‰) et 20 ans (1,2 ‰) “peut s’expliquer par le fait que, jusqu’en 2022, les départements n’étaient pas tenus de proposer un accompagnement, ni aux jeunes majeurs concernés par une mesure de protection de l’enfance pendant leur minorité, ni à l’ensemble des jeunes majeurs en difficulté sociale et familiale.“

Les garçons, qui représentent 51 % des moins de 21 ans au niveau métropolitain, constituent 53 % des enfants ou jeunes adultes vivant principalement en famille d’accueil en 2019. C'est moins que pour l'ensemble des dispositifs d’accueil confondus, avec une part totale des garçons chez les jeunes confiés à l’ASE de l'ordre de 61 %.

Parcours

Question parcours, la DREES constate que “seulement 29 % des jeunes vivant en famille d’accueil et âgés de 18 ans ont un diplôme équivalent ou supérieur au bac, contre 60 % des jeunes de l’ensemble de la population du même âge (18 ans, ndlr).“ En revanche 26 % des jeunes confiés (qui ne sont pas bacheliers) détiennent un CAP ou un BEP, contre 15 % dans la population générale. Le service statistique analyse ces écarts comme le reflet potentiel de “trajectoires scolaires moins linéaires des enfants vivant en famille d’accueil“ voire de leur “choix“ envers “des formations courtes et professionnalisantes dans la perspective d’obtenir une indépendance financière rapidement“. En outre, 7 % des jeunes de 15 à 20 ans vivant en famille d’accueil sont signalés comme n'étant ni en emploi, ni en études, ni en formation (NEET), une part qui est très faible à 15-16 ans (moins de 5 %) “du fait de la scolarité obligatoire“ mais qui croît jusqu’à 20 % entre 17 et 20 ans “sous l’effet des sorties du système scolaire de jeunes peu diplômés.“

Lieu et type d'accueil

Les ménages d’accueil sont majoritairement des couples avec un ou plusieurs enfants (53 %) et des couples sans enfant (32 %) plutôt que des personnes seules (6 %) et des familles monoparentales (5 %). Si en moyenne en France métropolitaine 63 % des familles (couples avec enfant(s) et familles monoparentales) vivaient en maison en 2019, les maisons représentent 95 % du parc de logements d’accueil recensés. Une part qui va de 91 % quand le ménage accueille un seul enfant à quasi 99 % lorsqu’il accueille quatre enfants ou plus.

Les Hauts-de-France comptent le plus d’enfants vivant dans une famille d’accueil domiciliée sur son territoire, 10 400 enfants recensés devant la Nouvelle-Aquitaine (6 400) et l’Occitanie (6 000), quand a contrario les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur (2 700) et Centre-Val de Loire (3 000) sont celles qui en comptent le moins. La région nordiste “enregistre, avec la Normandie, le taux de prise en charge régional le plus élevé“ (6,4 pour mille), devant la Bourgogne-Franche-Comté (5,8 ‰) et sensiblement au-dessus de la moyenne nationale (3,7 ‰). La région qui enregistre le taux de prise en charge le plus faible est l’Île-de-France (1,2 ‰), notamment car les départements franciliens “ont davantage recours aux établissements plutôt qu’aux assistants familiaux pour la prise en charge des jeunes accueillis à l’ASE“, ou encore en raison d'accueils familiaux “hors du département d’origine“.

La note ici

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