Médecine, pharmacie : trop de places vacantes (académies de médecine et pharmacie, APBG)
Paru dans Scolaire, Orientation le lundi 26 février 2024.
"Plus de 1100 places ont été vacantes en deuxième année de pharmacie en 2022 et 500 en 2023" tandis qu'en médecine, le "concours" d’entrée "très sélectif" conduit nombre de jeunes à partir à l'étranger pour faire leurs études. C'est ce qui conduit les académies de médecine, de pharmacie et l'APBG (l'association des professeurs de biologie et de géologie) à lancer une "alerte sur l’orientation des bachelier(e)s" (qui sont en train de s'inscrire sur Parcoursup, ndlr) mais aussi sur "un déficit évident d’informations adaptées en vue de l’orientation des élèves tant au collège qu’au lycée" et sur "le constat de plus en plus flagrant de lacunes de connaissances dans les matières scientifiques".
Les organisations signataires dénoncent en effet "un appauvrissement systémique de l’enseignement des sciences en général et des SVT en particulier dans ce qu’elles ont d’expérimental depuis la réforme du collège en 2015, puis celle du lycée en 2019". Celle-ci "a fait disparaître les séries S, qui constituaient le principal vivier des étudiants des filières médecine et pharmacie. En classe de première les élèves doivent choisir 3 spécialités privilégiées de 6 h sur une offre large (12) et n’en conservent que 2 en terminale. Pour certains jeunes sans information, ceci entraîne un désengagement pour les spécialités scientifiques car les combinaisons choisies apparaissent quelquefois peu logiques pour suivre les filières scientifiques de santé, ce dont les lycéens s’aperçoivent au moment de leur choix d’orientation dans l’enseignement supérieur."
Dans leur texte commun, les organisations demandent que soient intégrées parmi les "savoirs fondamentaux" les dimensions "santé", "les connaissances du corps humain et la prévention des multiples risques sanitaires" ainsi que le "renforcement des enseignements dirigés et des travaux pratiques". Elles demandent aussi une meilleure information des lycéens, dès la première, "sur la diversité des métiers de la santé".