Baisse spectaculaire des entrées en contrat aidé chez les jeunes en 2022 (DARES)
Paru dans Orientation le jeudi 15 février 2024.
66 800 jeunes de moins de 26 ans sont entrés en contrat aidé en 2022, calcule la DARES dans une note publiée mercredi 14 février.
Bien qu’elles soient “moins la cible“ des contrats aidés, constatent Damien Euzénat et Raphaël Froger, les personnes de moins de 26 ans en restent les principales bénéficiaires, représentant 52 % des entrées sur l’année. Il faut dire, expliquent les auteurs, que les contrats aidés ont été “remobilisés à destination des jeunes“ via le plan 1 jeune, 1 solution instauré à l’été 2020 : extension des CUI-CIE (contrat unique d’insertion - contrat initiative emploi) “devenus résiduels depuis 2018“ aux bénéficiaires de moins de 26 ans, forte augmentation des enveloppes de contrats aidés à destination des jeunes en 2021.
Ainsi en 2022 chez les jeunes, 45 100 entrées ont été réalisées en CUI-CIE, c'est à dire dans le secteur marchand, soit 89 % des entrées dans ce type de contrat. En outre, 21 700 jeunes sont entrés en PEC (parcours emploi compétences), soit 28 % des contrats du secteur non-marchand.
Si le nombre global de nouveaux contrats aidés a diminué en 2022 (-31 %), cette baisse “est plus marquée chez les jeunes“, avec - 40 % dans le secteur marchand comme dans le secteur non marchand, soit - 29 800 entrées en CUI-CIE et -14 300 entrées en PEC. Et comme les jeunes en sont les principaux bénéficiaires, “ces reculs contribuent pour 77 % à la baisse globale des entrées en contrat aidé“, ajoute le service statistique du ministère du travail.
Cependant malgré cette baisse annuelle, depuis 2018, année de la création des PEC, la part des moins de 26 ans gagne 12 points depuis la mise en place de ce type de contrat, tandis que les entrées en CUI-CIE ont progressé de 63 points.
La DARES note enfin que, toujours depuis 2018, “le dispositif des PEC est beaucoup moins souvent mobilisé par les établissements publics d’enseignement“ dont la part dans les entrées est passée de 27 % à seulement 4 % en 2022, notamment en raison de la “transformation progressive des contrats aidés exerçant des missions d’AESH vers des contrats de travail de droit commun“.
La note ici