Des associations de protection de l'enfant prises pour cible à Mayotte, dénonce la CNAPE
Paru dans Périscolaire le mercredi 14 février 2024.
Les associations de protection de l’enfance présentes à Mayotte “connaissent une situation critique“, s'inquiète la CNAPE dans un communiqué de presse publié lundi 12 février 2024.
La fédération d’associations de protection de l’enfant dénonce une montée des tensions sur l'île ayant abouti à “des dégradations, des blocages et désormais des intimidations et des violences physiques à l'encontre des personnels et des locaux associatifs.“
“Directement pris pour cible par certains collectifs citoyens et certains de leurs porte-paroles, y compris des élus de la République“, ces associations ainsi que leurs salariés se voient reprocher d'“encourager de plus en plus de violences et de plus en plus de misère“ en voulant protéger les enfants des violences et de la misère, et d'être même “co-responsables de la délinquance juvénile qui s'abat sur Mayotte“.
Aussi, leur protection doit devenir pour la Convention Nationale des Associations de Protection de l'Enfant une priorité des pouvoirs publics car elles “agissent grâce aux valeurs défendues par la République, et au socle des droits fondamentaux garantis par notre Constitution“. Et de considérer, suite aux déclarations du ministre de l'Intérieur sur une possible révision de la constitution pour y permettre l’abolition du droit du sol, que “vouloir changer la Constitution pour créer l’exception mahoraise, c’est vouloir transiger avec ces droits fondamentaux qui nous protègent. C'est dire aux citoyens de Mayotte et à tous ceux qui y défendent les droits, et notamment les droits des enfants, que la République s'apprête à s'en retirer.“