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Quelque 5 % des élèves sont harcelés et le supportent mal (ministère)

Paru dans Scolaire le lundi 12 février 2024.

5 % des écoliers, 1% des collégiens et lycéens ont "souvent ou très souvent" peur d’aller en récréation "à cause d’un ou plusieurs élèves", 12 % des collégiennes et 9 % des collégiens ont été victimes, "souvent ou très souvent" de moqueries ou insultes "à propos de son physique, de ses origines, de ses croyances ou de son orientation sexuelle". En revanche, 48 % des écolier.e.s, 70 % des collégien.ne.s, 75 % des lycéen.ne.s ne sont concerné.e.s de manière répétée par aucune des "atteintes" abordées dans le questionnaire qui leur a été adressé par la DEPP. Le service statistique a mené l'enquête sur le harcèlement auprès d’un échantillon de 21 700 élèves du CE2 à la Terminale et il a pu exploiter près de 17 500 questionnaires et les réponses relatives à 14 formes d' "atteintes" pour les écoliers, 21 pour les élèves du 2nd degré.

Au total, le harcèlement toucherait 5 % des écoliers du CE2 au CM2, 6 % des collégiens, 4 % des lycéens. C'est ainsi que 5 % des écoliers déclarent avoir reçu "souvent" ou "très souvent" des messages"insultants ou menaçants" sur un téléphone portable, sur les réseaux sociaux ou sur une plateforme de jeux en ligne , 2 % disent qu’un ou plusieurs élèves ont essayé de lui retirer ses habits "souvent" ou "très souvent", 5 % qu'on a "essayé de toucher des parties de son corps ou de l’embrasser sans qu’il ou elle dise oui". 8 % des garçons et 5 % des filles ont "participé à un jeu qui leur semble dangereux à la demande d’un ou plusieurs élèves".

11 % de collégiens et 7 % des lycéens déclarent être victimes "souvent" ou "très souvent" de moqueries ou d’insultes, 7 % des collégiens et 5 % des lycéens. 7 % des collégiens disent être victimes de rumeurs, 1 % des
collégiens et lycéens déclarent avoir subi des attouchements, baisers forcés, voyeurisme, etc., de la part d’un ou plusieurs élèves "souvent" ou "très souvent" et 3 % "parfois". 1 % des collégiens et 1 % des lycéens déclarent que "souvent" ou "très souvent" des photos ou des vidéos intimes de lui ou d’elle circulent sans son
accord sur un téléphone portable, sur les réseaux sociaux ou sur une plateforme de jeux en ligne.

Plus de 60 % des écoliers qui ont subi au moins huit "atteintes" différentes et de manière répétée ont un sommeil troublé, c'est le cas de plus de 40 % des collégiens et des lycéens qui sont dans ce cas. Les deux tiers ont des troubles de l'humeur (irritabilité, agressivité). C'est le croisement du nombre d'atteintes subies et des indices de qualité de vie (sommeil, humeur, maux de ventre et de tête, tristesse, solitude, assiduité, travail scolaire) qui permet détermine les seuils à partir desquels un élève souffre de harcèlement. Ils sont donc quelque 5% dans ce cas.

Par ailleurs, 4 % des écoliers, 2% des collégiens, 1 % des lycéens déclarent avoir déjà embêté, de différentes manières et de façon répétée un ou une autre élève. A noter encore que 70 % des écoliers, 48 % des collégiens, 50 % des lycéens ne connaissent pas le 3018, le numéro de téléphone contre le harcèlement. 

Le ministère annonce que l'enquête sera renouvelée chaque année "pour suivre l’évolution du phénomène et l’impact du plan d’action contre le harcèlement". Quand une situation à risques aura été identifiée, une nouvelle auto-évaluation individuelle sera menée et l'anonymat levé. "Une attention spécifique sera apportée sur le premier degré où les situations à risque sont significativement plus élevées (19 %).

Le ministère rappelle que 150 emplois dédiés à cette politique ont été créés, que "les infirmiers scolaires et les assistants sociaux qui assurent les fonctions de coordonnateurs pour la lutte contre harcèlement dans les établissements, bénéficieront désormais d’un complément indemnitaire de 1 250 euros" tandis qu'un plan de formation "se déploie pour qu’à la rentrée 2027 tous les personnels de l’Éducation nationale soient formés pour réagir face au harcèlement à l’école". Un parcours de formation pour les représentants des parents d'élèves sera mis en ligne " d’ici la fin de l’année scolaire. "Des ateliers de sensibilisation des parents" sont prévus mais n'ont été mis en oeuvre "que dans 2,2 % des écoles et 5,3 % des collèges". Le ministère précise que "l’on compte aujourd’hui plus de 32 300 élèves ambassadeurs au collège et près de 6 000 au lycée".

Le ministère prévoit également la généralisation des cours d'empathie à la prochaine rentrée. 1 200 écoles se sont portées volontaires pour cette expérimentation qui "a rencontré un vif succès". L'administration prévoit également la mise en place d' "un protocole unique de traitement du harcèlement en milieu scolaire".

Le détail de l'enquête ici.

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