Le mouvement Freinet cherche des auteurs-autrices
Paru dans Scolaire le jeudi 08 février 2024.
"Nous comptons sur vous tous pour faire vivre notre organe de travail (L'éducateur prolétarien, ndlr), pour le rendre toujours plus intéressant et toujours plus utile, pour en faire un des premiers outils pédagogiques de ce pays." L'appel que lançait Célestin Freinet en 1932, le comité de rédaction de "Educ' Freinet" le lance à son tour, "à l'heure où les abonnements chutent, où les auteurs et autrices se font rares pour partager leurs pratiques, leurs expériences et leurs réflexions".
C'est l'occasion pour l'équipe de rappeler les étapes. En 1926, Freinet "envoie une première lettre circulaire à un groupe très réduit de pionniers qui commencent à utiliser l'imprimerie", mais dès le mois d'octobre, ils sont une douzaine, une quinzaine très prochainement, et "il est impossible de maintenir le contact par lettre, vu le coût prohibitif des timbres". Le bulletin est lancé, L'imprimerie à l'école, et déjà Freinet se plaint du manque d'auteurs...
En 1937, changement de titre, mais L'éducateur prolétarien doit nourrir "une rubrique de documentation internationale" et qui change encore de titre en 1939, perdant le "prolétarien" alors que le Parti communiste est interdit. "Pendant la guerre, la parution esst très irrégulière." En 1946 naît l'ICEM (l'Institut coopératif de l'école moderne", puis, en 1988 "Le nouvel éducateur" qui réduit, faute d'auteurs et d'autrices, sa pagination à 4 pages. Et en 2022, l'Educ'Freinet continue de "rechercher un équilibre entre des témoignages concrets et des textes plus théoriques".
La revue, 54 pages en quadrichromie, 5 numéros par an (45€ pour la version papier), propose dans son numéro de février 2024, un dossier "Explorer notre environnement" avec une présentation de "la classe-promenade", de "la géographie de terrain", d'un travail de recherche collective d'élèves de CM1-CM2 sur le logement social... et aussi, hors dossier, le récit de l'expérimentation d'une "monnaie intérieure" d'un collège, où les élèves gagnent ou perdent des "points de confiance" qui leur donnent le droit à plus ou moins d'autonomie.
Educ'Freinet, secretariat@icem-freinet.org