Médecine scolaire, le cri d'alarme des syndicats
Paru dans Scolaire le lundi 22 janvier 2024.
"La santé des enfants se dégrade et les troubles présentés sont de plus en plus graves et de plus en plus précoces sur le plan somatique et sur le plan psychique." Dans un communiqué commun, le SNMSU et le SNAMSPEN, les syndicats UNSA et SGEN-CFDT de médecins scolaires, lancent l'alerte : "Les quelque derniers 800 médecins scolaires tentent de faire face et gèrent au mieux des problématiques de santé de plus en plus complexes, les pathologies individuelles et collectives dans une école qui se veut inclusive, les troubles psychopathologiques de plus en plus fréquents et invalidants, les troubles du neurodéveloppement et leurs conséquences faute de diagnostic suffisamment précoce et de prises en charge adaptées."
Or "l’inaction et l’indifférence de nos dirigeants" vont provoquer "la disparition imminente du métier de médecin scolaire" ajoutent les deux organisations qui estimet que "le bateau coule". Elles rappellent que "depuis 2006, les rapports se succèdent pour mettre en garde sur le dysfonctionnement de la politique de santé de l’enfant et de l’adolescent" sans que "rien ne bouge".
Les deux organisations ne peuvent "continuer à accepter ce que tous les autres confrères et consœurs refusent : un salaire le plus bas de la profession médicale, des secteurs d’exercice ingérables, une absence de locaux conformes à l’exercice médical et à l’accueil du public, un travail administratif sans assistants médicaux, une absence de travail pluridisciplinaire organisé, des avis médicaux rendus sans possibilité d’examen clinique au péril de (leur) responsabilité..." Elles appellent à la mobilisation "dès février".