Démographie lycéenne : l'exemple des régions PACA et Bretagne (INSEE)
Paru dans Scolaire le lundi 15 janvier 2024.
"Le nombre de lycéens de Provence-Alpes-Côte d’Azur devrait continuer à croître jusqu’en 2028. Il augmenterait d’environ 1 % par an, soit en moyenne 1 600 lycéens supplémentaires chaque année" calcule l'INSEE. L'Institut national de la statistique précise que, entre 2013 et 2022, "la population lycéenne scolarisée en Provence-Alpes-Côte d’Azur a augmenté en moyenne de 0,6 % par an" et il fait le lien avec l'indice de fécondité qui a connu une "hausse beaucoup plus forte dans la région qu’en France métropolitaine". Il était équivalent à celui de France métropolitaine en 1999 (respectivement 1,79 et 1,76), il a atteint un maximum de 2,07 en 2013, versus 1,97 en France métropolitaine (pour des enfants qui auront donc 15 ans en 2028, ndlr). Depuis, “il est reparti à la baisse, comme en France métropolitaine, et s’établit à 1,89 en 2022". A partir de 2028, la population lycéenne devrait diminuer "jusqu’à l’orée des années 2040 en raison de la baisse de la natalité observée depuis 2013".
"Les scénarios de projection divergent à compter de 2038 en fonction des hypothèses de fécondité retenues. Dans le scénario où la fécondité serait plus forte que celle observée actuellement, le nombre de lycéens pourrait repartir à la hausse (...). À l’inverse, le scénario dit de fécondité basse prolongerait la baisse du nombre de lycéens au-delà de 2038."
Toujours selon l'INSEE, "les flux migratoires influeraient peu" sur les évolutions de la population lycéenne (voir toutefois ToutEduc ici).
ToutEduc n'a identifié que deux autres régions, la Normandie (voir ToutEduc ici) et la Bretagne, pour lesquelles l'INSEE a publié récemment des études spécifiquement consacrées à la population lycéenne : “en prolongeant les évolutions constatées sur la période 2013-2017, le nombre de lycéens bretons (...) devrait poursuivre sa progression jusqu’en 2026. À cette date, l’effectif serait à son maximum (...). Sur la période 2013-2026, l’évolution annuelle moyenne des effectifs de lycéens en Bretagne (+ 0,44 %) serait proche de celle attendue pour la France métropolitaine (+ 0,53 %) (...). Entre 2026 et 2030, l’effectif lycéen breton devrait chuter de 0,93 % par an. Ce mouvement serait plus précoce et plus marqué qu’au niveau national (– 0,66 %) (...). Les huit années suivantes, selon le scénario tendanciel, le nombre de lycéens baisserait continûment, à un rythme annuel de l’ordre de 0,35 % (...). Cette diminution est cependant moins prononcée qu’en France métropolitaine sur la même période (– 0,53 %). Enfin, le nombre de lycéens bretons augmenterait à nouveau après 2038. Le rythme suivi alors serait plus élevé qu’en moyenne métropolitaine (+ 0,38 % par an contre + 0,15 %).