Parcoursup : le Gouvernement veut améliorer l'information des candidats, et limiter les candidatures internationales (Exclusif)
Paru dans Scolaire le vendredi 05 janvier 2024.
Un projet de décret et d'arrêté, que ToutEduc a pu se procurer, modifie "certaines règles de fonctionnement de la plateforme Parcoursup. Il s'agit de compléter, d'améliorer l'information des candidats et "de faire évoluer le nombre de vœux qui peuvent être formulés par les candidats de nationalité non européenne".
C'est ainsi qu'en ce qui concerne les informations apportées aux candidats, le projet de décret y ajoute plusieurs mentions : le montant des frais de scolarité, l’habilitation à recevoir des boursiers sur critères sociaux, "le cas échéant, le label apposé sur les formations contrôlées par le ministère chargé de l’enseignement supérieur", "des informations statistiques d’admission de la session de l’année précédente" et, "lorsqu’elles sont disponibles, les informations statistiques issues des dispositifs Inserjeunes et Insersup sur le devenir des étudiants après l'obtention de la certification à laquelle prépare le parcours de formation", "les aménagements éventuellement proposés pour l’accueil des publics à besoins particuliers".
A noter que "Les lycéens !" demandent que soit ajouté deux mentions, "une rubrique 'vie étudiante' répertoriant les possibilités d’engagement au sein du lieu de formation" et une autre sur "les différents moyens d’accès au lieu de formation".
En ce qui concerne les candidats non-européens, 4 % des candidats inscrits sur Parcoursup, ils sont "trois fois plus nombreux qu'en 2018“. "Les formations sélectives sont essentiellement concernées dans la mesure où ces candidats ne peuvent pas postuler vers des licences universitaires dans Parcoursup, la réglementation leur imposant de passer par la demande d’admission préalable (DAP) pour laquelle le nombre de vœux est limité à trois." La moitié de ces candidatures concernent, explique encore le ministère, des BTS (ou des BTS agricoles) et beaucoup d'autres portent sur des mentions complémentaires, le diplôme de comptabilité générale (DCG) ou des classes de mise à niveau en hôtellerie (MANH). Et pour améliorer leurs chances, ces candidats se portent sur les formations qui, ayant été peu attractives l'année précédente, sont "les plus favorables statistiquement". Des cabinets privés de conseil les aident en effet, moyennant finances, à constituer leurs dossiers. Ce processus "met en cause la qualité du processus d’évaluation des dossiers. Le Gouvernement envisage donc de limiter "les possibilités de candidatures des candidats internationaux hors Union européenne dans les mêmes proportions que celles faites dans le cadre de la DAP".