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Pour Alain Finkielkraut, Gabriel Attal est "notre espoir terminal" (Causeur)

Paru dans Scolaire le mercredi 03 janvier 2024.

Dans une interview à Causeur, le polémiste Alain Finkielkraut, qui publie Pêcheur de perles (Gallimard) estime "qu'il faut absolument soutenir les efforts de l'actuel ministre de l'Education". Il ajoute : "Est-ce qu'il obtiendra les résultats escomptés ? Je n'en suis pas sûr. Gabriel Attal est notre espoir terminal."

Il estime en effet que "Gabriel Attal a rompu avec ce discours (issu de la sociologie et de Pierre Bourdieu, ndlr), avec cette pensée, avec cette politique dévastatrice. C'est tout à son honneur (...). Il revient sur le dogme du collège unique. Personne ne l'avait fait avant lui car l'égalitarisme républicain a transformé le baccalauréat en droit de l'homme." Interrogé sur l'uniforme, il précise : "Je plaide pour une tenue décente - non pas forcément un uniforme -, une tenue verticale si j'ose dire des professeurs et des élèves. On doit s'habiller pour aller à l'école." 

Mais l'entretien porte aussi sur des questions de société : "Si l'immigration se poursuit à ce rythme frénétique (480 000 nouveaux arrivants en 2022), le métier d'enseignant deviendra un métier impossible (...). L'idéologie qui prévaut au sein du milieu universitaire occidental, c'est la haine de l'Occident en tant qu'il est blanc (...). On ne doit pas seulement défendre la laïcité comme un règlement du vivre ensemble, mais précisément comme une façon de penser, dans laquelle la culture est mise au premier plan. La laïcité, ce n'est pas la fin du sacré, c'est le remplacement du sacré religieux par le sacré de la culture."

Il ajoute : "Contre les crispations identitaires, L'Histoire mondiale de la France de Patrick Boucheron voulait montrer, premièrement, que la continuité historique était un leurre et deuxièmement, que tout ce que cette histoire avait de bon venait de l'étranger. Je plaide, moi comme Simone Weil, pour un droit à la continuité historique."

A noter que cet entretien est suivi d'une série de "papiers". Dans le premier, Corinne Berger qui "n'aime pas dire du bien des macronistes", est "un peu coincée", les annonces de Gabriel Attal étant frappées "au coin du bon sens", notamment celle visant "à déconstruire (un peu) le collège unique (enfin !)". Céline Pina estime que "la doctrine plaçant l'élève au centre du système éducatif a pour effet de valoriser son identité d'origine" alors que l'école refuse de voir "la face sombre de la revendication identitaire". Suit une interview d'une professeure des écoles, autrice de La grande garderie (Albin Michel) qui estime qu'il faudrait "rendre aux parents la liberté de choisir l'école la meilleure pour leurs enfants". Paul Raufin plaide pour "le retour des groupes de niveau". Pierre Jourde (auteur de On achève bien la culture, Leo Scheer) rend Philippe Meirieu responsable du "désastre". Jean-Paul Brighelli enfin conseille au ministre de ne pas confier la formation des enseignants aux universitaires, mais plutôt à des professeurs de classes préparatoires, et il félicite l'actuel recteur de Paris d'avoir "réussi à imposer la méthode Lego dans la capitale, conformément aux préconisations de Stanislas Dehaene".

Causeur, en date du 3 janvier 2024

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