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Valeurs de la République : le SNEP-UNSA met en cause l'enseignement catholique

Paru dans Scolaire le lundi 11 décembre 2023.

Seuls 27% des établissements privés sous contrat affichent les symboles de la République, drapeaux tricolore et européen, devise, sur leur façade et 25 % la déclaration des droits de l'Homme "de manière visible par tous dans l'enceinte de l'établissement", indique le SNEP. Le syndicat UNSA des "enseignants agents publics salariés du privé sous contrat" a reçu quelque 800 réponses à l'enquête qu'il a lancée samedi 9 décembre. Il note que les trois quarts des directions ne communiquent pas à l'équipe enseignante la répartition des "briques" du Pacte.

L'organisation syndicale dénonce également la "vacuité" de la formation proposée par Formiris (le réseau de formation de l'enseignement catholique) pour répondre à l'obligation de formation à la laïcité et aux valeurs de la République. Le SNEP a saisi le ministère et la Cour des comptes.

Par ailleurs, il s'est procuré un rapport d'inspection concernant l'institution Jean-Paul II de Compiègne, pour laquelle le préfet de la Région Hauts-de-France ne semble pas envisager de mesure comparable à celle prise à l'encontre du lycée Averroès de Lille. ToutEduc a pu le consulter. Diligentée après que la direction eut refusé à l'équipe pédagogique la projection d'un film consacré à Simone Veil et évoquant son combat pour le droit à l'interruption de grossesse, et d'un autre, Réfiki, qui fait référence à l'homosexualité féminine, la mission d'inspection note que "des heures d'enseignement sont perdues au profit des 'temps forts' organisés par la pastorale". S'agissant de l'enseignement des valeurs de la République, les inspecteurs n'ont constaté que "de rares activités évoquant la lutte contre l'homophobie"; de façon plus générale, toutes les "éducations à" ne sont pas "pilotées de manière explicite". Elle estime qu'un quart environ des enseignants disent s'auto-censurer pour éviter d'évoquer trop précisément certains sujets, un autre quart se sentant au contraire très libre, et les 50 autres pour cent ne s'impliquant pas dans le conflit qui oppose une partie du corps enseignant contre l'autre et à la direction. La mission, conduite par le doyen des IA-IPR, invite l'établissement à "réécrire son projet pédagogique", mais ne recommande pas une sanction du type "annulation du contrat".

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