Evaluations : le SE-UNSA et le SNES-FSU jugent sévèrement la communication ministèrielle
Paru dans Scolaire le mercredi 15 novembre 2023.
Les résultats des évaluations nationales, qui viennent d'être publiés, "sont peu significatifs", estime le SE. Le syndicat UNSA des enseignants estime pourtant qu'en ressort "l’écart, parfois le fossé, qui existe entre les établissements les plus favorisés scolairement et socialement et les plus défavorisés, notamment en classe de 4ème".
Il ajoute que "des réponses démagogiques, telles qu’évoquées dans le cadre de la mission 'Exigence des savoirs' ne suffiront pas" et il considère que "ces résultats sont la conséquence du quasi abandon de la prise en charge de la grande difficulté scolaire à l’école élémentaire depuis 2017 par les RASED (réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté)."
Le SNES est également sévère : "De nombreuses études ont mis en avant les effets pervers des groupes de niveau tant pour les bons élèves que pour les plus faibles" alors que c'est la piste envisagée par G. Attal au vu des résultats en 4ème. Le syndicat FSU des enseignements de second degré fait aussi remarquer que "le discours du ministre se fait tantôt optimiste, tantôt alarmiste en fonction des projets structurels qu’il a pour mission d’imposer". Certains résultats ont été publiés (en fonction des besoins de communication, mais non encore adressés à la presse, ndlr), en ce qui concerne ceux des écoles de "Marseille en grand", mais ils signifient que, "en début de CE1, le niveau moyen des élèves de REP+ de Marseille en grand s’approche du niveau moyen des élèves de REP… C’est un progrès, certes, mais pas vraiment un progrès en grand !"
Le SNES critique encore la présentation de lacunes des élèves qui "ne maitrisent pas la résolution de problèmes et la géométrie", une donnée qui "ne repose en fait en tout et pour tout que sur une ou deux questions dans ces évaluations". De même, le ministre estime que le niveau stagne au collège alors que c'est la première année que les élèves de 4ème sont évalués. Il "doit cesser d’instrumentaliser les données des évaluations standardisées (...)."