Cyber-harcèlement, protection de l'enfance et Internet : 6 pays et 22 entreprises collaborent dans un "Laboratoire" commun
Paru dans Scolaire, Périscolaire, Justice le vendredi 10 novembre 2023.
"La lutte contre le cyberharcèlement sous toutes ses formes, notamment le revenge porn alors que la diffusion d’images générées par l’intelligence artificielle" fera l'objet d'expérimentations menées par le "Laboratoire pour la protection de l’enfance en ligne", annoncent Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé du numérique, Charlotte Caubel, secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance et Henri Verdier (Ambassadeur pour le numérique). Rappelons que ce "laboratoire", lancé il y a un an (novembre 2022) par Emmanuel Macron, rassemblait Dailymotion, Amazon, Meta, Microsoft, Alphabet, Snap, TikTok et Qwant, avec les gouvernements français, estonien, et néo-zélandais "afin d'explorer, de promouvoir, de développer et d'évaluer des solutions qui visent à améliorer la sécurité des mineurs dans l’environnement digital".
S'y joignent cette année les Etats-Unis et l'Espagne, ainsi que la Commission coréenne pour les communications et que plusieurs entreprises et organisations publiques (AXA Prévention, Common Sense, Optic Technology / Human Technology Foundation, Safe Online, Stop Fisha, Tech Coalition, Thorn, Tralalère, Mastercard, Samsung, Téléperformance, Tremau, Xooloo, Yoti).
Il s'agit de trouver les moyens d'agir "sur des problématiques telles que tels que l’âge approprié pour accéder aux contenus, le harcèlement, l’alphabétisation numérique, le soutien parental, la protection de la vie privée, la transparence et la modération, avec une attention particulière sur les risques liés au genre".
Le laboratoire a déjà créé "une base de données internationale visant à référencer les photos intimes partagées sans consentement devant être supprimés par toutes les plateformes" et il expérimenté "la vérification de l’âge sur les sites pornographiques". Les ministres ont annoncé une révision de la gouvernance du Laboratoire "pour assurer la qualité des travaux et le suivi régulier des expérimentations".