Petit-déjeuner : 68 % collégiennes n'en prennent pas quotidiennement (Ipsos)
Paru dans Périscolaire le lundi 30 octobre 2023.
Si près d'un enfant sur quatre ne prend pas de petit déjeuner tous les matins, ce sont 68 % des adolescentes de 5ème à la 3ème qui ne prennent pas de petit déjeuner quotidiennement, indique un sondage réalisé en octobre par l'institut Ipsos pour la fondation Lactel.
Déjà en 2022, une première enquête révélait que les collégiennes “sont bien plus nombreuses que les garçons du même âge à faire l’impasse sur le petit déjeuner“, un phénomène “qui s’accentue d’ailleurs à mesure qu’elles grandissent“ avec 1 % d’entre elles ne prenant pas de petit déjeuner à l'entrée au collège, contre 15 % en 3e.
Une nouvelle étude a donc été conduite cette année pour analyser leurs comportements alimentaires (sur la base des 22 % de collégiennes qui ne mangent pas souvent de petit-déjeuner le matin, ndlr). Résultat, bien que 2 sur 5 d'entre elles “considèrent le petit déjeuner comme le repas le plus important de la journée et que la majorité d’entre elles connaissent bien les composants d’un petit déjeuner équilibré“, elles ne sont que 49 % à déclarer respecter une alimentation saine le matin.
Parmi les freins repérés, le manque d'énergie pour 44 % d'entre elles qui sont plutôt endormies le matin, ce qui se couple avec une préférence pour l'habillage (82 %) et la coiffure (73 %) dans leur routine matinale par rapport au petit déjeuner (44 %). Il s'agit également du “rapport compliqué des adolescentes à leur corps qui change, ainsi que par le regard des autres“, avec 18 % d’entre elles qui déclarent être au régime ou avoir déjà suivi un régime.
Question timing, 80 % des jeunes filles prennent leur petit-déjeuner en moins de 10 minutes, comprenant des éléments simples et rapides à manger, tels qu’un bol de céréales (près de 1 collégienne sur 2) ou des viennoiseries (43 %). Le pain (36 %) ainsi que le beurre et la confiture (26 %) sont les aliments les moins prisés, de même que les boissons chaudes telles que le thé, le café ou le chocolat (25 %).
Le petit déjeuner retrouve une plus grande place en vacances mais aussi durant les week-ends, moment où le plaisir pour le petit-déjeuner est “bien plus important“. En semaine, la faim et l’insistance des parents sont les deux premières raisons de consommation du petit-déjeuner. Est d'ailleurs souligné le rôle de la sensibilisation et des conseils sur la composition du petit déjeuner. Seule 1 collégienne sur 3 déclare avoir déjà été sensibilisée sur le sujet au collège, or celles qui l’ont été “sont plus nombreuses à avoir une alimentation saine (54 % contre 49 %) et à considérer que le petit déjeuner est le repas le plus important de la journée (45 % contre 40 %)“.