Génération 2017 : Quelle insertion pour les jeunes de la région Bretagne ? (CEREQ)
Paru dans Scolaire, Orientation le jeudi 26 octobre 2023.
Dans une note d'analyse publiée le 9 octobre traitant de l'insertion des jeunes de la région Bretagne, le CEREQ explique que ceux-ci sont proportionnellement moins nombreux à sortir non-diplômés du système scolaire que les jeunes de la France entière (8 % pour 12 %)“.
En revanche, poursuit-il, la part de sortants non-diplômés de formations en alternance est plus élevée en Bretagne qu'au niveau national, “suggérant un taux d’abandons plus élevé (30 % versus 18 %)“. On notera que dans la région “les inégalités sociales en termes de devenir scolaire sont un peu moins prononcées“, les jeunes dont le père était ouvrier lors de leur sortie du système éducatif sont moins souvent non-diplômés parmi les jeunes Bretons que parmi les jeunes de la France entière (11 % versus 16 %) tandis que les jeunes issus de famille de cadre sont moins souvent diplômés à bac+5 et au-delà (42 % versus 46 %).
Les trajectoires d’entrée dans la vie active des jeunes Bretons n’apparaissent pas radicalement différentes, cependant parmi les détenteurs d’un diplôme de niveau 3 et sur chaque groupe de spécialité, près de la moitié des Bretons issus du domaine industriel ont connu une trajectoire d’accès à l’emploi à durée indéterminée (EDI), soit +10 points de pourcentage par rapport aux données nationales.
Arrivés sur le marché du travail, les jeunes Bretons débutent moins fréquemment en EDI, quel que soit le niveau de diplôme, avec un écart variant de 3 à 5 points, tandis que les possesseurs d’un Bac+3/4 ou d’un Bac+5 et plus présentent un revenu médian inférieur à la valeur nationale.
Lors des trois premières années de vie active, les jeunes Bretons ont consacré une partie plus faible de leur temps à la recherche d’emploi que les autres : 15 % contre 19 %. Cette différence s’accroit lorsque la comparaison porte sur les non-diplômés (30 % contre 40 %). Toutefois, les résultats nationaux indiquent que les jeunes sont en général légèrement plus disposés que les jeunes Bretons à explorer des opportunités d’emploi dans des régions autres que la leur (29 % contre 25 %) et à l’étranger (15 % contre 13 %).
Parmi l’ensemble des jeunes Bretons qui ont eu recours au moins une fois à la mission locale depuis leur sortie de formation, 14 % ont déclaré avoir bénéficié d’un parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA), et 24 % de la garantie jeunes, des proportions plus faibles que celles constatées au niveau national.
En octobre 2020, soit environ trois ans après leur sortie du système éducatif, 74 % des jeunes Bretons travaillent, 13 % sont sans emploi et en recherchent un. Ces taux sont plus favorables que ceux observés au niveau national, puisqu’au total, 71 % des jeunes de la Génération 2017 sont en emploi et 17 % sont au chômage. Concernant le taux d’emploi, un écart positif en faveur des jeunes Bretons se retrouve surtout pour les diplômés de niveau CAP (et davantage à l’issue des spécialités industrielles) ou d’un baccalauréat professionnel de spécialité tertiaire.
Enfin, parmi les 35 000 jeunes ayant terminé leur formation initiale en 2017 dans un établissement de la région Bretagne, 7 700 étaient en alternance lors de leur dernière année de formation, soit 22 % de la population étudiée. Plus de deux tiers de ces jeunes formés en alternance (68 %) l'ont été par le biais de l'apprentissage, une part qui reste malgré tout dix points en dessous de celle sur l’ensemble du territoire (78 % d'apprentis parmi les alternants).
La note ici