Médecine scolaire, manuels, langues régionales, pacte, mères accompagnatrices... : G. Attal répond aux députés
Paru dans Scolaire le mercredi 18 octobre 2023.
A l'occasion de la présentation du budget de l'Education nationale à la Commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale, Gabriel Attal a évoqué de nombreux sujets, dont voici des éléments :
Médecine scolaire. Le ministre, après avoir évoqué le manque de médecins scolaires, n'est pas convaincu qu'une augmentation des rémunérations serait déterminante pour augmenter le nombre des candidatures. En effet, l'accès aux primes "éducation prioritaire" n'a pas eu d'effet. G. Attal est en revanche convaincu que l'Education nationale doit travailler "avec la (médecine de) Ville et avec les établissements de santé".
EMC. Gabriel Attal espère pouvoir annoncer au début de l'année (civile) prochaine un nouveau programme et la sanctuarisation du temps consacré à l'enseignement moral et civique, après que le Conseil supérieur des programmes lui aura fait ses propositions et après concertation avec les organisations syndicales et avec les parlementaires.
Manuels scolaires. Sans annoncer une décision en ce qui concerne leur labellisation, le ministre estime que certains ne se réfèrent pas aux "méthodes prouvées par la science comme étant efficaces", qu'il s'agisse de la lecture ou des mathématiques.
Entrée en 6ème. Il n'est pas forcément dans l'intérêt des élèves qui ne maitrisent pas les fondamentaux en maths et français de leur permettre d'entrer en 6ème. Le ministre n'envisage toutefois pas de leur faire refaire la même année, mais un stage de réussite avant la rentrée et des stages pendant les petites vacances. "Il faut bien trouver une autre organisation."
Langues régionales. "Je soutiens les langues régionales" affirme G. Attal qui fait référence aux propos du président de la République annonçant un service public d'enseignement de la langue corse. Il évoque également son séjour à la Réunion et le constat que les écoles maternelles où l'enseignement est donné en créole et en français ont de meilleurs résultats que celles où l'enseignement n'est donné qu'en français.
Pacte. Le ministre attend des données actualisées au retour des vacances de la Toussaint, mais au 21 septembre, un tiers des professeurs de collège et un tiers des professeurs de LP avaient signé un Pacte. Pour en améliorer l'attractivité, il est favorable à donner "beaucoup de souplesse au terrain". Il cite le cas d'un établissement où un protocole prévoit un "délai de prévenance" de 48h avant qu'un enseignant fasse un remplacement de courte durée.
Education prioritaire. Si les règles concernant la carte de l'éducation prioritaire était à jour, quelque 200 établissements devraient y entrer et autant en sortir. La carte sera revue l'an prochain ou l'année suivante.
Foulard. Une tribune de Caroline Fourest a fini de convaincre le ministre qu'il ne fallait pas changer les règles concernant les mères accompagnatrices des sorties scolaires et qui portent un "foulard".
Formation continue. Nos enseignants ne se forment pas assez. Mais pour que la formation continue soit organisée en dehors du temps devant élève et pour "éviter les absences évitables", le ministre pense qu'on peut faire évoluer la forme, avec des "modules plus courts, hybrides". Il note que moins d'un enseignant sur deux se forment au collège.
Moyens. Les rectrices et recteurs ont mission de "piloter les moyens académiques" aussi en fonction des résultats des évaluations nationales (CP, CE1, CM1, 6ème, 4ème, 2nde) : "quand il y a des établissements qui ont des résultats moins bons qu'ailleurs sans qu'on puisse l'expliquer", les responsables doivent "prendre les bonnes mesures".
Harcèlement. Une grande enquête sera lancée chaque année auprès des élèves à partir du CE2, le questionnaire a été construit avec Eric Debarbieux et des pédopsychiatres, il doit permettre d'identifier des situations de harcèlement qui ne le seraient pas sinon, ou à l'inverse, d'autres situations, qui doivent également être réglées, mais qui ne relèvent pas du harcèlement.
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