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Programme de G. Attal, budget, formation des enseignants, les réactions du SE, de l'UNSA, du CRAP, de SUD

Paru dans Scolaire le vendredi 06 octobre 2023.

Les organisations syndicales, à l'exception du SE, n'ont pas encore réagi au discours programmatique prononcé hier 5 octobre par Gabriel Attal. Le syndicat UNSA des enseignants dénonce "une description très réductrice" du métier d'enseignant. Il s'inquiète d'une "remise en question des programmes" (de 2015, ndlr) mais aussi de la constitution de groupes de niveau dès la 6ème et du projet d' "uniformisation des manuels" : "L’égalité des contenus est une réponse bien simpliste à l’enjeu de l’égalité des chances." Le SE considère que "la prédominance des savoirs est une réponse bien pauvre et surtout très ancienne pour des élèves que l'on doit préparer à vivre dans la société du 21ème siècle". Le SE titre son communiqué "L’Ecole de tous, l’Ecole pour tous, n’est pas l’Ecole des savoirs".

L'UNSA éducation a réagi au projet de loi de finances qui traduit, estime la fédération, "un cruel manque de perspectives". La fédération "prend acte des engagements financiers correspondant à l’acte II de l’inclusion, à la réforme du lycée professionnel et aux mesures relatives à la rémunération des personnels". Mais ils ne répondent pas aux besoins d' "une revalorisation en profondeur de tous les métiers de l’éducation sur le long terme". La fédération "approuve la priorité annoncée pour le bien-être des élèves" et ajoute que "les moyens annoncés pour la formation des personnels en santé mentale, pour la lutte contre le harcèlement ou encore sur le bâti scolaire sont une bonne chose mais là encore ils restent bien en deçà des besoins". Encore faudrait-il dégager du temps pour les personnels, et "le bât blesse, car les moyens de remplacement pour la formation ne sont pas prévus".

Le CRAP-Cahiers pédagogiques réagit aux "récentes consignes ministérielles pour l’organisation de la formation continue des enseignants". "S'il est évidemment légitime de chercher des solutions pour limiter le nombre d’heures de cours perdues pour les élèves, l’obsession de placer les formations uniquement en dehors du temps scolaire, soit le soir, le weekend ou pendant les vacances, met en danger l’existence-même de ces formations (...). Les plans de formation prévus pour l'année en cours sont brusquement remis en cause (...). Les formateurs et formatrices sont en plein désarroi, nombre d'entre eux envisagent de démissionner (...). En outre (...), les nouvelles offres de formations qui émergent sont proposées sur des temps très courts et sans élaboration collective. Tous les ingrédients sont donc réunis pour que l’offre de formation se dégrade."

SUD Education lance d'ailleurs une enquête sur la formation continue des enseignant·es et CPE qui "n'a jamais été aussi malmenée : dans les écoles, l'obsession des 'savoirs fondamentaux' éclipse tous les autres sujets et, dans les collèges et lycées, la focalisation sur le remplacement de courte durée conduit à généraliser la formation hors temps scolaire." Des sujets comme "le harcèlement, la protection de l'enfance, l'éducation à la sexualité ou encore l'inclusion des élèves en situation de handicap (...) ne font le plus souvent l'objet d'aucun plan de formation ambitieux et les enseignant·es doivent se contenter de circulaires ou de capsules vidéos."

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