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Avec le pacte, des missions dévaluées, des projets qui s'arrêtent (FEP-CFDT, SGEN-CFDT)

Paru dans Scolaire le lundi 18 septembre 2023.

Chez les personnels, il y a en cette rentrée “une perte de confiance dans l'institution et du découragement“, commentait lundi 18 septembre Laurent Lamberdière, secrétaire général de la FEP-CFDT lors d'une conférence de presse conduite avec le SGEN-CFDT.

Réalisé par la fédération syndicale CFDT de l'enseignement privé sous contrat, avec 809 enseignants interrogés la semaine dernière, un baromètre montre en effet que 84 % d'entre eux n'ont pas confiance dans le Ministre pour améliorer l'école. De même, 89 % ne lui font pas confiance pour améliorer leurs conditions de travail.

Et alors que le Pacte enseignant se met en place, les répondants indiquent à 73,3 % ne pas y avoir adhéré. Pour ceux qui l'ont signé, 46,8 % d’entre eux l'ont fait pour des remplacements (RCD), 35,6 % pour des projets innovants, et aux alentours de 19 % pour “devoirs faits“ et la “prise en charge des élèves à besoins particuliers“.

Pour Laurent Gomez, le fait de présenter le pacte enseignant comme un élément de revalorisation pendant le mouvement contre la réforme des retraites a été vu “comme une provocation voire un chantage“, ce qui aurait amené des enseignants à ne plus choisir de participer à certaines missions comme “devoirs faits“.

Il fait valoir également qu'un dispositif comme “Maths sans frontières“ qui repose sur du volontariat doit désormais se faire en soirée, or étant donné qu'avoir une journée de concertation n'est plus possible, cela “impacte fortement le travail“, et des projets doivent s'arrêter. Sont aussi dénoncés, outre l'augmentation de l'écart de rémunération entre hommes et femmes et entre enseignants du 1er et du second degré, la difficulté de trouver des volontaires pour être par exemple prof principal, du fait d'une diminution de “la valeur relative“ d'un certain nombre de missions.

Carole Berlemont, secrétaire nationale de la FEP-CFDT, explique avoir “les mêmes soucis dans les établissements privés“, précisant que pour 65 % de ceux qui ont signé un pacte l'ont fait pour des raisons financières. Elle dénonce en outre, comme Sylvie Perron au SGEN, le “chantage“ exercé quant à l'exécution de la 1ère brique (remplacements courte durée), pour laquelle des remontées seraient attendues le 29 septembre, avant de pouvoir en prendre une deuxième. Seulement 12,5 % des enseignants ont en effet pris une brique “découverte des métiers“, 11,6 % “stage de réussite et école ouverte“, moins de 8 % soutien et approfondissement, accompagnement vers l’emploi, accompagnement post bac pro et moins de 1 % “diversifier les pratiques“.

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