Apprentissage : en 2022, la cadence se réduit dans l'enseignement supérieur. Les écoles privées et les écoles de commerce tirent les inscriptions (SIES)
Paru dans Scolaire, Orientation le vendredi 15 septembre 2023.
Les chiffres concernant l'apprentissage dans l'enseignement supérieur en 2022, publiés par le SIES le 11 septembre, indiquent que sa progression perdure, tout en ralentissant fortement.
Dans les centres de formation d’apprentis étaient en effet comptabilisés 576 000 étudiants préparant un diplôme de l’enseignement supérieur au 31 décembre dernier. Soit une hausse de 20 % en un an (+ 97 000 apprentis par rapport à 2021) alors qu'elle était de 48 % l'année précédente (323 000, soit 156 000 apprentis de plus par rapport à 2020) et de 59 % si l'on observe les données de 2019.
Les raisons à cette augmentation restent les mêmes, parmi lesquelles on retrouve “le maintien des aides exceptionnelles accordées aux entreprises embauchant un apprenti“, maintenues à 8 000€ jusqu'à la fin de l'année 2022.
Mais vers quelles formations se dirigent les néo-bacheliers qui choisissent les formations par apprentissage ? Pour le service statistique du ministère de l'Enseignement supérieur, la croissance de l’apprentissage dans le supérieur “est avant tout portée par les écoles de commerce qui ont vu leurs effectifs d’apprentis plus que doubler entre 2020 et 2022 (+ 112 %), ainsi que par la catégorie ‘Autres‘, qui regroupe diverses formations essentiellement privées (+ 141 %)“. Grâce à une hausse des effectifs d’apprentis de + 63 % entre 2020 et 2022, les BTS comptent toujours le plus d'apprentis : 178 900, soit près de trois fois plus en dix ans. Sur cette période 2012-2022, la croissance de l'apprentissage est continue, avec deux très fortes poussées en 2017 et 2019.
En 2022-23, au total 44 % des étudiants en STS étaient en apprentissage (contre 38 % en 2021-22 et 29 % en 2020-21), c'est aussi le cas pour 27 % des étudiants en école de commerce (versus 16 % en 2020-21).
En termes de profession et catégorie socio-professionnelle (PCS) des parents, le SIES n’observe “pas de différences significatives“ entre les apprentis et les étudiants par voie scolaires pour la préparation des DUT/BUT, en licence pro ou en master. En revanche, celles-ci apparaissent dans les écoles de commerce ou les formations d’ingénieurs. Pour ces dernières par exemple, 41 % des apprentis ont des parents cadres et 23 % des parents employés/ouvriers, tandis que 58 % des étudiants par voie scolaire ont des parents cadres et 14 % des parents employés/ouvriers.
A noter que près d'un apprenti sur deux du supérieur est une femme (48 %), que l'on retrouve en majorité en master et dans les écoles de commerce. Près d'un tiers des apprentis suivent leur formation en Ile-de-France, Paris étant “de loin“ l’académie où le plus d’apprentis sont formés (93 000), devant Versailles (56 000), Lyon (42 000) et Nantes (34 000).
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