Attractivité du métier d'enseignant : première réunion de travail au ministère
Paru dans Scolaire le mercredi 13 septembre 2023.
Le ministère devrait présenter d'ici la fin de l'année un "plan attractivité". C'est la principale information issue de la "réunion introductive sur l’attractivité du métier d’enseignant" qui réunissait ce 13 septembre les organisations syndicales et dont le SNALC publie sur son site un compte-rendu. Selon le Syndicat national des lycées et collèges, pour le ministre, l'un des enjeux est "la fidélisation des enseignants" en "l’absence de réelle revalorisation en milieu et deuxième partie de carrière".
Trois "chantiers seraient ouverts, l'un sur la formation initiale, un autre sur les "évolutions de carrière (accompagnement à la prise de poste, passage à la hors-classe, changement de métier au cours de la carrière)", le dernier sur les conditions de travail. A notere que d'autres réunions sont prévues pour les autres métiers de l'éducation.
S'agissant du "rattrapage salarial", le SNALC note que "c’est la première fois qu’un ministre reconnaît les problèmes posés par la stagnation (et donc la perte de pouvoir d’achat) du milieu et de la seconde partie de carrière", mais il ajoute aussitôt que "ce n’est pas 92 ou 95 euros par mois qui vont changer quoi que ce soit à la crise. Ce sont 900 à 1 000€ par mois qui le peuvent."
La réunion s'est ouverte avec la lecture d'une déclaration intersyndicale (CGT Educ'action, FNEC FP-FO, FSU, SGEN-CFDT, SNALC, UNSA, SUD Education) qui met en garde le ministre : "Vous prenez vos fonctions dans un contexte très particulier pour l’Education nationale : pénurie de personnels alors même que les besoins de recrutements à court et moyen terme sont importants (329 000 enseignants à recruter d’ici 2030 selon la DARES), fossé grandissant entre la réalité que les personnels vivent et les déclarations ministérielles, présidentielles (...). Une concertation sur l’attractivité de nos métiers sans mesures salariales poursuivies et sans prise en compte des conditions de travail ne conduirait qu’à aggraver la crise que traverse l’Éducation nationale et dont vous serez alors, comme vos deux prédécesseurs et le président de la République, largement responsable."
Le site du SNALC ici