Flyer ministériel : ID-FO, le SE-UNSA, le SNUIPP-FSU refusent de le distribuer aux parents
Paru dans Scolaire le jeudi 07 septembre 2023.
"Ce lundi 4 septembre, le MEN (le ministère de l'Education nationale) nous a invités à distribuer un document à l’intention des familles permettant de présenter les mesures et dispositifs nationaux qui entrent en vigueur à partir de la rentrée scolaire. Ce document (qu’il faudrait éventuellement imprimer ...) présente au recto la 1ère des mesures gouvernementales : 'Des professeurs mieux rémunérés et remplacés plus rapidement'. L’entrée en matière de cette communication nous semble pour le moins très hasardeuse car quel chef d'établissement peut s’engager sur un tel objectif quand l’essentiel des troupes susceptibles d’assurer ces remplacements ne le feront que sur la base du volontariat ?" ID résume ainsi la situation créée par la demande ministérielle de diffuser un "flyer" qui présente les mesures prises par le Gouvernement en cette rentrée. Le syndicat FO des personnels de direction leur demande "de ne pas diffuser ce document", "au moment où les personnels de direction essayent, parfois tant bien que mal, de recenser les volontaires pour le PACTE."
Le SE avait déjà "donné consigne aux personnels enseignants de ne pas distribuer les flyers". Le syndicat UNSA des enseignants considère que "les personnels ne sont pas des agents de propagande", d'autant que le document contient "des informations imprécises pour certaines et erronées pour d’autres".
De même le SNUIPP, le syndicat FSU du 1er degré dénonce un document qui dit aux parents que "dorénavant l’enseignante ou l’enseignant de leur enfant mettra en place de façon régulière des séances de lecture, écriture, exercices de grammaire, orthographe et calcul, laissant entendre par cette communication que ceux-ci ne font rien de tout cela en classe". Il s'indigne de voir un employeur communiquer sur les salaires de ses personnels. Au total, une "communication mensongère, dénigrant la profession enseignante" et qui "ne parvient pas à masquer l’absence d’une réelle politique ambitieuse pour l’école publique".