Au lycée professionnnel d'Argensol, un président en pré-rentrée
Paru dans Scolaire, Orientation le vendredi 01 septembre 2023.
A l'occasion de la journée de pré-rentrée scolaire, le Président de la République organise un déplacement au lycée professionnel de l’Argensol, situé dans le Vaucluse, accompagné du ministre de l'Education nationale et de la ministre déléguée chargée de l'Enseignement et de la Formation professionnels.
Ce lycée situé à Orange accueille entre 350 et 400 élèves chaque année, de la 3ème prépa-métiers au BTS, avec un taux de réussite de près de 84 % au baccalauréat en 2022. Pour Emmanuel Macron, il s'agira de faire valoir sur le terrain sa réforme du lycée professionnel, érigée en “cause nationale“ en mai dernier.
Cette transformation du lycée professionnel, aux dires de l'Elysée, est d'ailleurs “nécessaire et décisive pour faire réussir les jeunes et qu'ils puissent disposer des compétences de demain“. Elle se décline autour de trois volontés, celle de ne compter aucun élève décrocheur, avoir 100 % d'insertion professionnelle et pouvoir “reconnaître l'engagement“ de tous les personnels.
Pour savoir comment est “abordée“ et “appréhendée“ cette réforme, le président se rendra ainsi dans un lycée d'un département agricole qui compte parmi les plus pauvres de France et se trouve “amené à faire évoluer ses besoins d'emplois“. Le lycée visité, qui possède un IPS “faible“ (il était de 88,1 en 2021-22 quand la moyenne des LP est de 86,8, ndlr) et un certain nombre de jeunes en difficulté, propose actuellement des formations dans les filières de la chaudronnerie et de l'industrie automobile. Toujours selon l'Elysée, l'équipe de l'établissement aurait mené une réflexion sur les filières du nucléaire, au vu de sa proximité avec la centrale du Tricastin. Elle précise à ce titre que l'évolution de la carte des formations qui débute à peine “ne se fera pas de Paris, (...) cela n'aurait aucune signification“, mais au plus près du bassin d'emploi, selon le diagnostic réalisé.
La réforme des lycées professionnels se veut donc être du “sur-mesure“, en recherchant le dispositif “le plus adéquat“ en fonction des difficultés recensées : sont-elles dues à l'évolution des emplois, à des besoins particuliers chez des élèves dans certains enseignements ? Dès lors, et en particulier par le biais des missions proposées dans le “pacte“, l'Elysée considère que “c'est à l'équipe pédagogique d'adapter l'ensemble des outils en fonction des besoins de leurs élèves“. Quant à l'éventualité que certaines missions pourraient par endroit ne pas voir le jour faute d'un nombre suffisant de professeurs volontaires, “si la mise en œuvre du Pacte a été décidée dans le cadre de son conseil pédagogique, c'est à l'ensemble des équipes pédagogiques de pouvoir adapter les différents outils de la réforme“, en fonction des besoins de leurs élèves ou de ce qu'elle aura souhaité.
En outre, la formation dispensée sera “la meilleure possible“, assure l'Elysée, aucune heure de formation n'étant été supprimée dans la réforme. Par exemple, seront mis en place des groupes réduits pour adapter les cours aux besoins des élèves (avec une pédagogie différenciée si besoin). A noter que quasiment 100 % des responsables des bureaux des entreprises ont été recrutés, dont plus de la moitié sont extérieurs à l'Education nationale.