Enseignement supérieur : baisse du nombre de néo-bacheliers, poursuite de la hausse des étudiants dans le privé (SIES)
Paru dans Scolaire le mercredi 26 juillet 2023.
Après 14 années de hausses consécutives, le SIES chiffre à 2,93 millions le nombre d’étudiants inscrits à la rentrée 2022 dans l’enseignement supérieur en France métropolitaine et dans les DROM, peut-on lire dans une note parue le 25 juillet.
Des effectifs qui ont diminué de 1,5 %, soit 43 900 étudiants de moins par rapport à 2021. Géographiquement, poursuit le service statistique de l'enseignement supérieur, ils sont stables à Paris mais diminuent dans toutes les académies à l’exception de celles de Mayotte et de Versailles. Ils baissent fortement dans les académies de Guyane (- 8,9 %), de Limoges (- 6,7 %), de Corse (- 5,3 %) et de Martinique (- 5,0 %).
Surtout, la rentrée 2022 “est marquée par une diminution du nombre de néo-bacheliers“, constate le SIES sans en préciser l'ampleur mais en évoquant “leur moindre poursuite à l’université“. La baisse des effectifs y est justement de 3,4 % en un an (-57 000 étudiants pour un total de près de 1,6 million). Elle est également “prononcée“ et “s'accentue“ même dans les sections de technicien supérieur en parcours scolaire (-9,6 % après -5,7 % en 2021). En IUT, le nombre d’étudiants préparant un BUT/DUT fléchit de 6,8 %, tandis que les effectifs connaissent une hausse dans les parcours en apprentissage (+ 14,1 %, après + 43,2 %). Enfin, le nombre d’étudiants baisse de nouveau en CPGE (- 2,6 %).
Si en 2022-2023 les effectifs ont diminué dans l’enseignement public (- 3,1 %), ils ont en revanche augmenté dans l’enseignement privé (+ 3,3 %). Le secteur privé accueille au total 767 000 étudiants, ce qui représente 26,1 % des effectifs du supérieur, une part en hausse de 1,2 point par rapport à 2021 et de 5,1 points depuis la rentrée 2017.
A noter que la part de l’enseignement privé varie d’une académie à l’autre, allant de 5,2 % (Mayotte) à 37,2 % (Nantes). À la rentrée 2022, elle augmente sensiblement dans les académies de Corse et Versailles, tandis qu’elle diminue dans huit académies. Plus d’un tiers des étudiants sont formés dans le secteur privé dans les académies de Nantes, Paris et Lyon.
La note du SIES ici