L'Unicef défend le droit des enfants roms.
Paru dans Petite enfance, Scolaire, Périscolaire, Justice le lundi 02 août 2010.
"Les discours publics globalisants de ces derniers jours recouvrent en fait des réalités très différentes entre des populations roms arrivées récemment d’Europe de l’est et les gens du voyage, pour la plupart Français et sédentarisés", déclare Jacques Hintzy, président de l’Unicef France, revenant sur la situation des enfants Roms ou appartenant à la communauté des gens du voyage, dans un entretien publié par l'Unicef le 30 juillet.
Il réagit aux mesures annoncées par le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, parmi lesquelles le démantélement de la moitié des camps illégaux de Roms et gens du voyage d’ici trois mois, chiffrés à environ 300 en France.
"La préoccupation de l’Unicef est que ces discours publics et toute action engagée n’engendrent pas plus de stigmatisation et de discrimination pour les enfants", développe J. Hintzy, qui estime que cette discrimination contrevient aux principes fondamentaux de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE) et aux engagements de la France.
Les enfants des communautés fragiles et stigmatisées du fait de leur situation économique ou origine sociale ou ethnique devraient, selon lui, "faire l’objet d’une attention particulière de la part des autorités", notamment en terme d'investissements financiers pour garantir "le droit de tous les enfants à une éducation intégratrice".
Selon le Collectif pour le droit des enfants Roms à l’éducation, les 5000 à 7000 enfants Roms dénombrés sur le sol français ont eu ou auront 16 ans sans avoir jamais été ou presque à l’école.