“Air de déjà-vu“, “démantèlement du service public d’éducation“... les premières réactions à la nomination de Gabriel Attal (SNUIPP-FSU, SUD Education)
Paru dans Scolaire le vendredi 21 juillet 2023.
Il y a “comme un air de déjà-vu…“ estime la co-Secrétaire générale et porte parole du SNUipp-FSU dans une série de tweets postés à l'occasion de la nomination de Garbiel Attal, ministre de l'Education.
Guislaine David considère que, de même que Pap Ndiaye, “celui-ci sera là pour appliquer la politique de Macron, une politique contre les enseignants et contre l’école publique.“ Même son de cloche du côté de SUD Education, qui parle d'un nouveau ministre prêt à “mettre en œuvre de manière zélée les projets macronistes de démantèlement du service public d’éducation“.
Pap Ndiaye avait pourtant “adopté une posture progressiste de lutte contre les discriminations, ce qui a tranché avec la période Blanquer“ estime l'organisation syndicale pour qui sa mise à l’écart, “après une séquence d’acharnement de l’extrême droite contre lui, sans soutien du gouvernement, est révélatrice du positionnement de plus en plus réactionnaire de l’exécutif.“ Elle estime cependant que l'ex-ministre avait “mené la politique de Macron, en particulier en ce qui concerne la mise en œuvre du Pacte, de la réforme du collège ou du lycée professionnel“.
Ainsi, de par son parcours, SUD Education considère que Gabriel Attal “incarne la reproduction d’une classe politique déconnectée de la société“ et s'attend “à ce qu’il s’inscrive dans la lignée de la politique de Blanquer, néolibérale, réactionnaire et autoritaire.“ Elle déplore surtout de voir le service public “réduit au statut de marchepied pour les ambitions personnelles d’un homme.“
Suite à son discours lors de la passation de pouvoirs (voir ToutEduc ici) faisant du remplacement des professeurs une des trois priorités du nouveau locataire de la rue de Grenelle, Guislaine David demande comment il fera “pour remplacer les enseignants dans les classes de maternelle et d’élémentaire en supprimant des postes à la rentrée“, “parce que non, ce n’est pas possible de remplacer l’enseignant de CM1 quand on a soi-même 29 CM2 dans sa classe !“
Et la co-Secrétaire générale du SNUipp-FSU d'ironiser sur un ministre “super héros“ qui “promet que les enseignants vont désormais être heureux et ce, dès la rentrée.“