16 % des bacheliers 2014 ont rencontré des difficultés financières au cours des neuf mois suivant l’obtention du baccalauréat (SIES)
Paru dans Scolaire, Orientation le mardi 18 juillet 2023.
Quelle poursuites d’études et quels parcours dans l’enseignement supérieur pour les bacheliers précaires ? Le service statistique de l'enseignement supérieur a analysé les réponses formulées par un panel de bacheliers diplômés en 2014.
Ils déclaraient avoir mis un terme à leurs études au 1er mars 2015 pour des raisons financières (de manière provisoire ou définitive), ou ne se sont pas inscrits dans la formation souhaitée en raison d’un coût trop élevé (inscription, logement, durée des études…), ou ont enfin rencontré des problèmes pour payer les dépenses de base (logement, nourriture, transports..) entre le 1er juillet 2014 et le 1er mars 2015.
L'enquête du SIES révèle ainsi que 16 % des bacheliers 2014 ont déclaré avoir rencontré des difficultés financières au cours des neuf mois suivant l’obtention du baccalauréat. Cette précarité, ajoute-t-il, “a contraint les choix d’orientation post-bac“ avec notamment 9 % de bacheliers qui déclarent ne pas avoir poursuivi leurs études dans l’enseignement supérieur pour des raisons financières.
Le profil des bacheliers 2014 précaires “diffère de celui des bacheliers non précaires“, considère ensuite le SIES, car ce sont “plus souvent des femmes“ et ils (elles) ont “moins souvent que les bacheliers non précaires obtenu un baccalauréat général (38 % contre 51 %), une mention à cet examen (49 % contre 55 %) et ont plus souvent un retard scolaire à la sortie de l’enseignement secondaire (50 % contre 36 %)“. Ils se sont davantage orientés vers des filières courtes, notamment les BTS (32 % contre 27 % de l’ensemble des étudiants), surtout lorsqu’ils n’étaient pas boursiers (37 %).
D'ailleurs, parmi les bacheliers devenus étudiants, ceux en situation de précarité (15 % du total des inscrits) ont été moins souvent satisfaits de leur orientation et ont éprouvé davantage de difficultés à suivre les enseignements. Près de 60 % d'entre eux ont été “très ou assez satisfait“ de leur orientation contre plus de 71 % des autres étudiants. Les étudiants précaires étaient aussi un peu moins souvent inscrits dans la formation et la spécialité qu’ils souhaitaient (86 % contre 91 %) à la rentrée 2014.
Au final, huit ans après le baccalauréat, les étudiants précaires ont obtenu en moyenne un niveau de diplôme moins élevé. Après sept années passées dans l’enseignement supérieur, 21 % des étudiants précaires n’ont obtenu aucun diplôme du supérieur, soit 4 points de plus que pour les étudiants non précaires.
Les précaires “boursiers“ ont cependant eu de meilleurs résultats que les autres étudiants précaires : 29 % d’entre eux ont obtenu un diplôme de niveau bac + 5, contre 23 % des précaires non boursiers et 35 % de l’ensemble des bacheliers 2014.
La note ici