Concours général des lycées et des métiers, "s'autoriser à créer" et "façonner le monde de demain"
Paru dans Scolaire le jeudi 06 juillet 2023.
“S'autoriser à créer“. Telle est la demande que Corrine Pontieux, IEN design et métiers d'arts à Besançon et à Dijon, souhaitait faire passer aux élèves ayant participé au concours général des lycées et des métiers 2023.
Devant elle, le résultat, un totem à la fois meuble et structure exposé dans la galerie des Lettres et des Sciences de la Sorbonne. Et alors que passent Pap Ndiaye et Carole Grandjean, elle explique en quoi “l'enjeu en termes de pilotage était de poser un regard sur l'ébénisterie contemporaine, et sur l'objet dans sa fonction technique“.
Invités comme de coutume pour la remise des prix des 49 disciplines en lice, les ministres ont notamment pu échanger avec les trois lauréates en Esthétique, Cosmétique et Parfumerie, une section qui intègre cette année le concours. Si deux d'entre elles veulent poursuivre leurs études en BTS, Clarisse souhaite “devenir professeur dans la matière“, ce qui ne manque pas de faire plaisir à Pap Ndiaye.
Celui-ci se réjouit également du parcours d'Eve, qui mêle à une spécialité “Arts Plastique“ (pour laquelle elle est récompensée au travers de son tableau) une autre en Mathématiques : “Comme quoi on peut faire des croisements inattendus avec la réforme du lycée“, indique-t-il à l'adresse de sa consoeur, avant de rejoindre le Grand Amphithéâtre.
Comme Pap Ndiaye l'a été en son temps, 148 lauréats y étaient attendus pour recevoir les 150 prix décernés, sur un total de 19 870 candidats participants (18 317 au concours général des lycées, 1 553 au concours général des métiers).
Dans son discours, Carole Grandjean a rappelé que c'est en 1924 que s'ouvre le concours aux candidats de province ainsi qu'aux femmes, tandis qu'aujourd'hui il y a un quart de filles parmi les participants au concours général des métiers, soit “un message fort d'égalité des chances“ et “un enjeu de notre société“.
Pour le ministre, avec ce concours il est question d'excellence, d'efforts certes mais surtout d'humanisme, d'émancipation par le savoir et de la confiance donnée par leurs enseignants aux élèves. Face à la vie future qui les attend, “vous ferez ce que vous voudrez par la suite“ leur assure Pap Ndiaye en paraphrasant une formule de Rabelais, mais il invite surtout les élèves présents à “être modernes“, comme le voulait Arthur Rimbaud, lui même récompensé en latin, et à “façonner le monde de demain“.
La liste des lauréats ici