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Lourds déficits aux concours des professeurs de lycée professionnel : le SNUEP demande "une réflexion profonde"

Paru dans Orientation le mardi 04 juillet 2023.

"Il est temps d’ouvrir une réflexion profonde sur la formation initiale et continue des PLP", estime le syndicat FSU des professeurs de lycées professionnel. Le SNUEP tire les leçons des concours de recrutement (voir ToutEduc ici) : "Depuis longtemps l’enseignement professionnel peinait à recruter notamment dans les disciplines professionnelles. La réforme Blanquer est venue renforcer ce phénomène en impactant de nombreuses disciplines qui jusque-là faisaient le plein. Ainsi cette année, au CAPLP externe, en Mathématiques-sciences 96 postes seulement sont pourvus sur 245 (61 % de pertes), en Lettres-Histoire : 128 sur 160 places (20 % de pertes) et en Lettres-Anglais 68 sur 85 places (20 % de pertes). Dans l’ensemble 28 % des places n’ont pas été pourvues, là où avant ce chiffre tournait en moyenne entre 10 et 15 %."

Mais la réforme et le déplacement du concours en fin de master ne suffisent pas à expliquer ces résultats. "En effet, beaucoup de concours de la voie professionnelle ne sont pas concernés par ce changement (...). Cet échec est le symbole d’un manque d’attractivité flagrant du métier de professeur de lycée professionnel (...). Cela est aussi à mettre au compte des conditions de travail dégradées et des réformes successives depuis 15 ans : comment se projeter dans un métier que l’on réforme en permanence sans même en faire le bilan ?" Le SNUEP note également que les troisièmes concours n'ont pas fait le plein. "Sur les 125 places, 79 ont été pourvues."

Il en déduit que le "choc d'attractivité" annoncé n'a pas eu lieu. Il ne faudrait pas, estime l'organisation syndicale, que les académies compensent ces déficits par un "recours massif" à des contractuels. Elle demande "la mise en place de pré-recrutements ambitieux", une revalorisation des salaires, l’amélioration des conditions d’entrée dans le métier et l'abandon des "dispositifs pédagogiques chronophages" (la co-intervention et le chef d'oeuvre, ndlr).

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