Le SNUIPP et le SNES demandent la création d'un service public de psychologie de l’Éducation nationale
Paru dans Scolaire le mercredi 07 juin 2023.
Le SNUIPP et le SNES demandent la création d'un "service public de psychologie de l’Éducation nationale". Les syndicats FSU des premier et second degrés réagissent, dans un communiqué commun, à la publication du rapport d'information du député Renaissance Robin Réda "sur la médecine scolaire et la santé à l'école" et à des déclarations, faites à l'AFP par Pap Ndiaye. Le ministre de l'Education nationale suggère, selon les deux organisations syndicales, "une formation accélérée d’au moins deux personnels de l’équipe éducative en 'santé mentale' et l’inscription de numéros verts dans le carnet de liaison", sans mentionner le rôle des PsyEN.
Quant au député, il propose notamment de "donner la priorité, au sein des missions des psychologues de l’éducation nationale, à la prise en charge des élèves en situation de mal-être ou de détresse psychologique", de réformer les règles d’attribution de la nouvelle bonification indiciaire en faveur des personnels infirmiers "dont l’établissement d’affectation accueille des enfants en situation de handicap, de "mettre en place, auprès des DASEN, des recteurs et du DGESCO, un pôle ou un service dédié à la santé scolaire afin d’élaborer et de décliner la politique de santé à l’école", de redéployer des personnels vers des centres médico-scolaires, de "développer l’offre de structures médico-psychologiques adaptées à la prise en charge de la souffrance psychique des enfants et des adolescents'.
Le SNUIPP et le SNES font remarquer que les missions des PsyEN "ne concernent pas seulement la souffrance psychique des élèves", mais aussi "la prévention de l’échec, le soutien au développement psychologique et social et l’aide à l’élaboration des projets d’avenir" et qu'ils "ont plus de 1500 élèves en charge", que 1 800 postes de PsyEN seront vacants à la rentrée. Il faudrait "un doublement des recrutements de PsyEN, une prise en charge maximum de 800 élèves sur un ou deux groupes scolaires maximum dans le premier degré, et un établissement en plus du CIO, dans le second degré, des budgets de fonctionnement (matériels, locaux) décents et adaptés à la fonction, l’arrêt des fermetures de CIO et le maintien des RASED.