Confiance en soi, choix des filières et spécialités : comment se situent les élèves de 6ème, de CAP, de seconde ? (DEPP)
Paru dans Scolaire le mercredi 07 juin 2023.
Bien qu'elles travaillent globalement plus que les garçons, “les filles se déclarent moins confiantes dans leurs performances aux évaluations“, constate la DEPP dans une note explorant les résultats d'un questionnaire adossé aux évaluations exhaustives de la rentrée 2022.
L'interrogation des élèves portait tout d'abord sur leur travail quotidien à la maison, et en seconde générale et technologique, 65,3 % des élèves déclarent s'y adonner plus de 30 minutes par jour en semaine. Ils sont ainsi les plus nombreux à le faire, devant leurs homologues de sixième (56,1 %), de seconde professionnelle (42,9 %) et de première année de CAP (38 %). Les mêmes tendances sont observées concernant le travail le week-end.
Si les garçons travaillent davantage que les filles en 6ème, pour le reste l'inverse est constaté, avec même un écart élevé en classe de seconde : 10,6 points d’écart en faveur des filles en seconde générale et technologique la semaine, et 10,3 points en seconde professionnelle le week-end.
Confiance
Le questionnaire du service statistique de l'Education nationale s'attachait ensuite à la confiance des élèves en ce qui concerne leur réussite. Par exemple, si les élèves de sixième sont en tout 74,5 % à penser avoir réussi le test de français et 68,5 % celui de mathématiques, l'écart est de 3,8 points en faveur des garçons en français et de 15,9 points en mathématiques. Et si les filles sont pourtant plus nombreuses à réussir l’évaluation de français, elles sont néanmoins moins nombreuses à éprouver un sentiment d’efficacité, un constat “plus marqué en mathématiques, avec un écart de 8,3 points en faveur des garçons à niveau de maîtrise équivalent“. En 2022, une baisse de la confiance à d'ailleurs été notée concernant la réussite au test de mathématiques, en particulier chez les filles (- 4,1 points contre -1,8 point chez les garçons).
Autre exemple, en seconde générale et technologique, 72 % des élèves pensent avoir réussi le test de français à la rentrée 2022, et 57,1 % celui de mathématiques. Si le niveau pour lequel l’écart de sentiment de réussite en français entre filles et garçons est le plus faible (- 0,6 point), il est cependant très élevé en mathématiques (- 18,8 points).
En seconde professionnelle enfin, 52,5 % des élèves pensent avoir réussi le test de français et 34,4 % celui de mathématiques. “C’est dans cette voie que les élèves sont les moins sûrs d’eux“, analyse la DEPP, avec des écarts filles-garçons importants (- 7,2 points en français et - 18 points en mathématiques).
Avenir
Au sujet de l’année scolaire à venir et de la réussite que les jeunes projettent, avant-dernier item étudié par la DEPP, celle-ci remarque que les élèves se sentant le plus en confiance sont ceux de sixième (75,5 %) et de première année de CAP (68,7 %), devant ceux qui sont en seconde professionnelle (66,3 %), tandis que 64,3 % des élèves seconde générale et technologique disent se sentir prêts.
D’une manière générale, “le sentiment de confiance est plus prononcé chez les garçons“, l'écart étant de 5,2 points à leur profit en sixième, de 10,1 points en seconde professionnelle, de 10,8 points en première année de CAP, et de 11 points en seconde GT.
Choix
Le questionnaire interroge pour finir les orientations futures envisagées des élèves de seconde et de 1ère année de CAP. Ces derniers sont 52,7 % à envisager de poursuivre leurs études, tout comme 56,9 % de leurs camarades de seconde pro, ce qui correspond au taux effectifs de poursuite d'études : 51 % après le CAP et 55 % après le baccalauréat professionnel. Les filles envisagent malgré tout plus souvent une poursuite d’études que les garçons, aussi bien après le baccalauréat professionnel qu’à l’issue du CAP, avec des écarts respectifs de 2,3 points et de 6,4 points.
En seconde générale et technologique, 82,8 % des élèves souhaitent passer en première générale et 17,2 % veulent s’orienter en première technologique, les filles étant plus nombreuses à vouloir poursuivre dans une voie générale (+ 4,3 points). Les spécialités les plus souhaitées sont les “mathématiques“ (58 % des élèves), la “physique-chimie“ (40,3 %), les “sciences de la vie et de la Terre“ (SVT, 36,1 %) et Histoire géographie, géopolitique et sciences politiques (28,9 %). Elles sont toutes en hausse sur un an, tandis que toutes les autres ou presque sont en baisse.
Entre filles et garçons, les écarts les plus forts se trouvent en mathématiques (49,5 % des filles envisagent de choisir cette spécialité contre 68,7 % des garçons), en “langues, littérature et cultures étrangères ou régionales“ (32,8 % des filles contre 14,3 % des garçons) et pour “humanités, littérature et philosophie“ (22,7 % des filles contre 6,4 % des garçons).
La note de la DEPP ici