Enseignements de spécialité : un léger mieux pour les mathématiques (DEPP)
Paru dans Scolaire, Orientation le jeudi 02 mars 2023.
"A la rentrée 2022, les choix de triplettes et de doublettes des élèves de première et de terminale générale sont globalement très proches de ceux observés pour la cohorte précédente", souligne la DEPP. Le service statistique de l'Education nationale publie une note d'information sur "les choix d’enseignements de spécialité et d’enseignements optionnels à la rentrée 2022".
C'est ainsi que "40 % des élèves de terminale ont choisi les 'mathématiques' en enseignement de spécialité", soit deux points de plus qu'en 2021, 36 % les SES (comme en 2021) et 30 % "physique-chimie" (un point de moins). Viennent ensuite la spécialité "histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques" (28 %), les "sciences de la vie et de la Terre" (24 %), les "langues, littératures et cultures étrangères et régionales" (19 %), la spécialité "humanités, littérature et philosophie" (11 %) et la spécialité "numérique et sciences informatiques" (5 %). A noter que l'enseignement de spécialité latin réunit 692 élèves en 1ère et 331 en terminale, la spécialité grec réunit 168 élèves en 1ère, 83 en terminale. La DEPP fait valoir que ces enseignements "peuvent être partiellement poursuivis en option facultative", mais ne donne aucun chiffre sur ces options. Quant au nouvel enseignement de spécialité "éducation physique, pratiques et cultures sportives", il a été choisi par 2 427 élèves de terminale (0,6 %), dont un petit tiers de filles. En première, il intéresse 1,5 % des élèves.
La DEPP détaille les abandons d'enseignements de spécialité entre la 1ère, où les élèves en choisissent trois et la terminale où ils n'en ont que deux. "Comme en 2020, l’enseignement de spécialité 'sciences économiques et sociales' est très peu abandonné entre la première et la terminale", 20,1 % d'abandon contre 18,6 en 2021. Les abandons de la spécialité mathématiques ont diminué (38,4 % en 2022 contre 41,7 % en 2021), ce qui est “particulièrement vrai pour les filles“ (48,2 contre 52,5 %). L'enseignement "Numérique et science informatique" est abandonné par plus de la moitié des élèves qui l'avaient choisi en première, "sciences de l'ingénieur" par près des deux tiers.
Les "doublettes" les plus fréquentes sont "mathématiques, physique-chimie" (18 %, dont 36 % de filles), "histoire - géographie... et SES" (15 % dont 58 % de filles), "physique-chimie, SVT" (11 % en 2022 ; 13 % en 2021), "mathématiques, SES" (7 %, près de la moitié de filles), langues et SES (6 % dont 70 % de filles). Outre le genre, l'origine sociale joue sur le choix des doublettes, les 40 % d'élèves de terminale les plus favorisés "sont surreprésentés dans les doublettes 'HGGSP, mathématiques' (57 %), 'mathématiques, physique-chimie' (53 %) et 'mathématiques, SES' (46 %). Inversement, les élèves d’origine sociale défavorisée (21 % des élèves de terminale) sont surreprésentés dans les doublettes 'HLP, SES' (31 %), 'SVT, SES' (28 %), 'HLP, LLCER' (27 %) et 'LLCER, SES' (26 %)."
En ce qui concerne les enseignements optionnels de terminale, ils intéressent 38 % des élèves de terminale, 16 % suivent l'option "mathématiques complémentaires, 14 % l'enseignement "mathématiques expertes" et 8 % choisissent "droit et grands enjeux du monde contemporain".
Ces données concernent les élèves des établissements relevant de l'Education nationale (les lycées agricoles ne sont donc pas pris en compte), publics ou privés sous contrat.
La note d'information ici