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La santé mentale des enfants sans domicile gravement menacée (UNICEF et Samu social)

Paru dans Scolaire le lundi 10 octobre 2022.

C'est un rapport en forme de “cri d’alarme“ sur la santé mentale des enfants sans domicile que diffusent lundi 10 octobre conjointement le Samu social de Paris et l'Unicef France. Sont ainsi dénoncées des “conditions de vie dégradées“ qui contraignent les 42 000 enfants  “à vivre et grandir dans un environnement non propice à leur développement et à leur bien-être“.

Alors qu'un logement est “essentiel à la sécurisation et au soutien du développement psychique de l’enfant“, les nuisances, insalubrité, exiguïté, insécurité et le manque de commodités ont des “répercussions significatives sur la construction des liens familiaux et plus généralement sur le milieu familial“. Les enfants sans domicile peuvent également “rencontrer des obstacles pour accéder à l’école, vivre une scolarité continue et disposer de conditions favorables à leurs apprentissages“, indique la synthèse du rapport de l'UNICEF.

On constate d'ailleurs une augmentation des besoins et des demandes en santé mentale pour les enfants et les adolescents, malgré une offre “insuffisante“ dans le secteur de la pédopsychiatrie qui manque “cruellement de professionnels“ sur tout le territoire. Toujours selon le rapport, l’Ordre des médecins “rapporte une diminution d’un tiers des effectifs de médecins compétents à exercer la pédopsychiatrie en France entre 2010 (3 113 professionnels) et 2022 (2 039 professionnels).“ De même sur le court terme, “la situation ne semble pas en voie d’amélioration étant donné qu’un tiers (36,4 %) des médecins actifs en pédopsychiatrie sont des retraités encore en activité et que la moyenne d’âge pour les actifs réguliers hors retraités est de 56 ans“.

D'où de grandes difficultés pour accéder aux soins en santé mentale particulièrement exacerbées chez les enfants sans domicile “confrontés à des obstacles supplémentaires tels que leur instabilité résidentielle impliquant une discontinuité dans les parcours de soins, mais aussi l’impossibilité de recourir aux alternatives souvent trop coûteuses".

Pour rappel, selon l’enquête Enfams de 2013, les troubles suspectés de la santé mentale globale étaient plus fréquents chez les enfants sans-domicile (19,2 %) qu’en population générale (8 %).

Au final, “de nombreux droits fondamentaux sont remis en cause“ pour les enfants sans domicile, “et leurs besoins élémentaires ne sont pas pris en compte : bien manger, bien dormir, jouer, évoluer dans un environnement sûr, bienveillant et propice à leur développement, aller à l’école, avoir de l’intimité, se sentir en sécurité et accepté dans la société, etc. Les conditions ne sont pas réunies pour permettre aux enfants de jouir du meilleur état de santé possible“, concluent les deux organisations.

Il faut renforcer le soutien et la prise en charge de la santé mentale de ces enfants, ce qui passe par “une approche spécifique des solutions, en commençant par proposer des lieux de vie adaptés“ et donc de “renforcer“ les politiques publiques “à l’aune des besoins spécifiques des enfants“.

Le rapport ici

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