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Les points saillants du bilan de la rentrée dressé par E. Geffray (DGESCO) devant les députés

Paru dans Scolaire le mercredi 21 septembre 2022.

Une diminution du nombre des élèves (de 80 à 90 000) et le recrutement de quelques 5 000 nouveaux contractuels : Edouard Geffray était, ce 21 septembre, devant les députés de la Commission des affaires culturelles et de l'éducation, auxquels il a présenté un bilan de la rentrée, même si la plupart des données chiffrées ne seront consolidées qu'au mois de novembre. Voici les points saillants de son intervention.

Inclusion. Ce sont quelque 430 ou 435 000 élèves en situation de handicap qui sont accueillis cette année en milieu scolaire ordinaire. Edouard Geffray souligne que pour la première fois, leurs proportions sont équivalentes dans le premier et dans le second degrés. Il reconnaît que le fonctionnement des PIAL (pôles inclusifs d’accompagnement localisés) "suscite des interrogations", mais fait valoir qu'ils permettent d'inverser la logique de l'accompagnement, les moyens sont mis en place par avance, au lieu d'attendre qu'un enfant arrive avec une notification.

Instruction en famille. Quelque 53 000 demandes de dérogation à la scolarisation et d'instruction à domicile ont été adressées à l'administration. Pour la plupart, elles ont été satisfaites, s'agissant d'enfants déjà instruits en famille ou de demandes fondées sur des motifs reconnus. En revanche, 53 % des demandes portant sur le 4ème motif (un projet pédagogique spécifique) ont fait l'objet d'un refus, une proportion qui diminue avec l'examen des recours gracieux et un travail d'harmonisation (dans certains départements, les refus ont été systématiques, ndlr). E. Geffray ajoute que pour être acceptable, le projet pédagogique doit être construit en fonction des spécificités de l'enfant, et non pas du projet de la famille.

La mise en place de l'INE (identifiant national élève) est "techniquement effective à cette rentrée", mais "nous sommes dans une phase de persuasion" (des parents, ndlr), précise le DGESCO.

Affectation des élèves. A la veille de la rentrée, plus de 20 000 élèves étaient en attente d'une affectation, un chiffre un peu supérieur à la situation habituelle. Pendant l'été, certaines familles déménagent, des enfants étrangers arrivent, les décrocheurs reviennent, des élèves du hors-contrat passent au public... Depuis, ce nombre a été divisé par deux et "il baisse de jour en jour", à mesure que des solutions sont trouvées.

SEGPA. Les sections d'enseignement général et professionnel adapté "ne sont pas menacées", bien au contraire. E. Geffray parle avec une émotion non dissimulée des élèves qui y réussissent, ainsi que "du talent et de l'engagement des professeurs".

30 minutes. E. Geffray maintient que le dispositif, trente minutes d'activités physiques, est viable, mais il suppose de la "souplesse". Il insiste aussi sur le fait qu'il "ne doit rien coûter aux familles" en termes d'équipement.

Devoirs faits. 44 % des élèves de 6ème en éducation prioritaire ont adhéré au dispositif d'aide aux devoirs.

Epreuves de spécialité. L'année dernière, ces épreuves ont eu lieu au mois de mai, trois semaines avant les épreuves terminales du baccalauréat, ce qui a pu provoquer l'absentéisme des élèves (sur le mode "pour si peu, ça ne vaut pas la peine de revenir", ndlr). Pour la première fois, elles auront lieu cette année au mois de mars, et "on va pouvoir en mesurer les effets"; mais E. Geffray est confiant, les élèves qui auront encore "trois mois plein" pour préparer les autres épreuves, dont le grand oral et leur passage dans l'enseignement supérieur, n'auront pas le même comportement.

Mixité sociale. Le directeur de l'enseignement scolaire signale qu'ont ouvert à cette rentrée 43 sections internationales dans des collèges parmi les plus défavorisés (ce qui porte le nombre de ces sections à 130 environ). A l'inverse, une centaine de lycées et quelque 250 collèges comptant très peu de boursiers ont été invités à "mener une politique active" pour en augmenter la proportion. Il fait valoir qu'en Seine-Saint-Denis, le P/E (le nombre de professeurs des écoles pour cent élèves) est passé de 5,51 en 2016 à 6,56.

Evaluation des établissements. E. Geffray se veut rassurant. L'évaluation des établissements ne vise pas leur contrôle ni leur mise en concurrence, mais à un "diagnostic partagé", les retours qu'il a témoignent d'une appropriation "sereine" du dispositif.

ATSEM. Les agents territoriaux des écoles maternelles "font pleinement partie de la communauté éducative" et ils.elles doivent participer aux débats organisés dans les écoles pour en définir le projet.

AESH. Le rôle des AESH n'est pas celui de "professeur particulier", mais d'aider l'enfant (en situation de handicap) "à gagner en autonomie". Interrogé sur la discontinuité de la journée (durant la pause méridienne et les temps périscolaires, les AESH ne peuvent être rémunéré.e.s par l'Etat, et doivent l'être par la collectivité, ndlr), le DGESCO indique que c'est "un travail qu'on est en train de mener" pour mettre en place divers schémas, notamment le contrat multi-employeurs.

Attractivité. Après avoir noté que la baisse du nombre des candidatures se retrouve dans les concours "de toutes les fonctions publiques" et reconnu l'existence d'un problème de salaires, il évoque les viviers, parfois très faibles comme en mathématiques, puisque l'on compte 4 000 étudiants en master et que chaque année, ce sont quelque 1 500 postes qui sont mis aux concours. Il faut donc agir très en amont pour avoir des cohortes d'étudiants suffisamment nombreuses dans les disciplines déficitaires.

Formation des enseignants. Les contractuels dont c'était la première année d'enseignement ont bénéficié de "quelques jours" de formation avant la rentrée, mais depuis le début de l'été, étaient mises à leur disposition 70h de formation en ligne. Ils bénéficieront aussi de formations tout au long de l'année, adaptées à leurs besoins.

En ce qui concerne les professeurs des écoles, un bon tiers d'entre eux ont participé à des formations en "constellations" dans le cadre des plans mathématiques et français, et le taux de satisfaction est supérieur à 90 %. Ce dispositif permet "la confrontation des pratiques" : "ils vont dans les classes les uns des autres".

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