Le HCR signale le “besoin urgent d'un soutien international accru en faveur des élèves réfugiés“
Paru dans Scolaire le vendredi 16 septembre 2022.
A l'occasion du Sommet de l'ONU sur la transformation de l’éducation (voir ToutEduc ici), le HCR publie un rapport intitulé “Inclusion totale et pour tous : Campagne pour l’éducation des réfugiés“ afin de mettre en lumière “le besoin urgent d'un soutien international accru“ en faveur de ces élèves.
L'Agence des Nations Unies pour les réfugiés y présente, indique son communiqué, le parcours de quelques-uns “des plus de 10 millions d’enfants réfugiés en âge d’être scolarisés“. Ils viennent du Soudan, d’Ukraine, du Kenya ou du Myanmar, et “saisissent les opportunités éducatives qui s’offrent à eux, malgré les bouleversements causés par les déplacements forcés et les difficultés d’adaptation à de nouvelles (et parfois moins nouvelles) circonstances".
Le taux moyen de scolarisation des enfants réfugiés dans les écoles primaires pour l’année scolaire 2020-2021, indique-t-il, “est resté globalement stable, à 68 %“, mais il constate que “le taux d’inscription chute brutalement (à 37 %) au niveau secondaire, niveau auquel les élèves réfugiés ont toujours peiné à avoir accès".
Le HCR calcule que le coût annuel de prise en charge de tous les élèves réfugiés dans les pays d’accueil à revenu faible, moyen inférieur et moyen supérieur est estimé à 4,85 milliards de dollars. Ce qui donne sur les 13 ans que compte une scolarité allant de la première année du primaire à la dernière année du secondaire, un total de 63 milliards de dollars. Cependant, précise-t-il, “les pays à revenu faible et moyen inférieur, qui accueillent la moitié des réfugiés en âge scolaire, n’auraient besoin que de 20% de ce total. En d’autres termes, un cinquième du coût global permettrait de couvrir plus de 50% des enfants réfugiés d’âge scolaire.“
Pour Filippo Grandi, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, de nombreux pays ont récemment fait de grands progrès pour inclure les élèves réfugiés dans les systèmes éducatifs officiels, il estime pourtant que “nous devons combler ce gouffre qui sépare le talent des opportunités“, en accompagnant les politiques menées d’un financement “conséquent et durable“.
Pour rappel, le HCR “appelle à l’inclusion des réfugiés dans les systèmes éducatifs officiels dès le déclenchement des situations de crise humanitaire, tout comme dans les cas de déplacement prolongé et jusque dans la planification à plus long terme en matière de développement“, ce qui nécessite notamment “un soutien accru à la formation et à la rémunération des enseignants, de nouvelles infrastructures, du matériel pédagogique adéquat, des moyens de transport surs vers et depuis les écoles, l’accès aux examens et aux diplômes, et la réduction de la fracture numérique qui touche en particulier les réfugiés.“
Le rapport du HCR (en anglais) ici