Education sexuelle, règles vestimentaires, P. Ndiaye promeut le dialogue, "y compris avec les élèves"
Paru dans Scolaire le lundi 12 septembre 2022.
Interrogé sur une proposition de loi du RN rendant obligatoire le port d'un uniforme à l'école , ce 12 septembre sur France-Info, Pap Ndiaye, se fondant sur un avis du Conseil scientifique de l'Education nationale, a répondu que l'uniforme n'apportait rien. Il n'a pas voulu se prononcer sur le port de "top crop". Ce n'est pas au ministre d'en fixer la longueur, a-t-il ajouté, renvoyant aux règlements intérieurs de chaque établissement, ce qu'il a fait aussi à propos des "claquettes chaussettes". C'est de la responsabilité des équipes éducatives et, ajoute-t-il, "ce qui me paraît essentiel, c'est que le dialogue soit maintenu, y compris avec les élèves eux-mêmes" et que "des équilibres soient trouvés.
Il a aussi rappelé que l'éducation à la sexualité est une obligation inscrite dans la loi de 2001, que "nous devons respecter". Il ajoute que cette disposition poursuit des "objectifs de santé publique", et il évoque la prévention des maladies sexuellement transmissibles et des grossesses précoces, mais aussi "des objectifs plus généraux liés aux luttes contre les discriminations, les violences sexuelles et sexistes, la LGBTphobie, les stéréotypes et pour une meilleure égalité entre filles et garçons", y compris dans la cour de récréation.
Il ajoute, à deux reprises, que "l'éducation sexuelle n'a rien à voir avec la théorie du genre" mais précise : "Ce qui m'intéresse, c'est l'éducation à la sexualité et l'égalité entre les filles et les garçons". France Info ajoute dans sa retranscription que "les élèves français suivent en moyenne 2,7 cours d'éducation sexuelle tout au long de leur scolarité, contre 21 obligatoires".
Sur les propos d'Eric Zemmour qui souhaite que ses militants soient "des vigies dans chaque établissement" de façon que "chaque parent puisse signaler (à son mouvement) les aberrations dont sont victimes ses enfants à l'école", par exemple une petite fille de 6 ans à qui on explique qu'elle pourra changer de sexe, le ministre de l'Education nationale a répondu que de telles polémiques ne l'intéressaient pas.