Pour la société des agrégés, c'est toujours le savoir qui doit être "au centre du système"
Paru dans Scolaire le lundi 12 septembre 2022.
La société des agrégés s'oppose à "une autonomie accrue des établissements" et situe la liberté pédagogique au niveau individuel puisqu'elle considère qu'il revient à chaque professeur "de choisir les méthodes pédagogiques les plus adaptées aux classes qui lui sont confiées" de façon à "atteindre des objectifs définis nationalement". Son bureau, réuni le 10 septembre, considère en outre qu' "il est nécessaire que l’État prenne en compte les conditions de vie des élèves" en termes de "logement, alimentation, transports…".
La SDAU se méfie des "concertations générales", mais ne précise pas, dans son communiqué, si elle vise les débats lancés au niveau des établissements ou celui qui est annoncé dans le cadre du CNR (Conseil national de la refondation), et elle liste ses priorités : une gestion des ressources humaines qui prête "une plus grande attention aux situations personnelles" et "aux compétences de chacun", "une revalorisation matérielle, morale et sociale du métier de professeur", la reconnaissance du "rôle spécifique des professeurs agrégés, notamment dans la transition entre l'enseignement secondaire et l'enseignement supérieur".
La SDAU rejette l'idée d'un concours spécifique pour la titularisation des contractuels : "il faut leur donner la possibilité de se former et de se présenter aux concours déjà existants." Il faut aussi "mettre en œuvre un plan pluriannuel de recrutement" de façon à attirer "les meilleurs des étudiants".
Et la société des agrégés rappelle que, pour elle, il est nécessaire "de remettre résolument le savoir au centre du système éducatif et de rétablir à l'école les valeurs de l'effort et de l'exigence".