Québec : le contrôle continu mis en cause (Le journal de Québec)
Paru dans Scolaire le mardi 16 août 2022.
Le ministre québécois de l’Éducation, Jean-François Roberge, "promet que des correctifs seront apportés afin de mettre fin aux 'effets pervers' engendrés par la modification des notes effectuée par son ministère, qui a eu pour effet de faire échouer des élèves malgré leurs bons résultats obtenus pendant l’année scolaire", selon nos confrères du Journal de Québec.
Ceux-ci ont recueilli plusieurs témoignages d'élèves de niveaux troisième ou seconde (4e ou 5e secondaire) dont les notes ont été brutalement modifiées, telle cette jeune-fille qui "avait obtenu une note-école de 72% en mathématiques en fin d’année" mais dont le résultat "a chuté à 43% après qu’elle ait échoué à l’épreuve ministérielle, en raison d’un traitement statistique effectué par le ministère".
Ce dispositif de "modération" des notes a été mis en place en 1974 "et vise à rendre l’évaluation équitable pour tous les élèves afin d’éviter les notes bonbon ou les évaluations trop sévères. Pour chaque groupe, les notes-écoles des élèves sont comparées avec celles obtenues à l’épreuve ministérielle. Si, dans le même groupe, plusieurs élèves obtiennent des résultats à l’examen bien plus bas que la note accordée par leur enseignant, celle-ci sera revue à la baisse. L’inverse est aussi vrai."
Toutefois, "une diminution de près de 30 points est quelque chose d’anormal", estime le ministre qui "n’est toutefois pas prêt à 'jeter le bébé avec l’eau du bain' puisque le système de modération des notes a ses vertus", il permet, ajoute-t-il, que "peu importe l’école, les diplômes ont la même valeur".
Mais la pandémie a "créé des écarts très grands entre différentes écoles" et, près de 50 ans après sa mise en place, le ministère s'est engagé "à améliorer le système".
Le Journal de Québec ici