En 2021, la mobilité résidentielle des élèves des 1er et 2nd degrés poursuit sa hausse (DEPP)
Paru dans Scolaire le mercredi 20 juillet 2022.
La mobilité résidentielle des élèves des 1ers et 2nd degrés a connu une hausse à la rentrée 2021 par rapport à celle de 2020 selon la DEPP qui détaille cette évolution (en moyenne égale à 0,5 point de pourcentage) du CP à la seconde. Une augmentation qui fait suite à celle de l'année précédente.
Ce sont ainsi 6 % des élèves scolarisés à l'école élémentaire et 6,8 % de ceux scolarisés au collège (hors Segpa) ou en seconde qui ont changé de commune de résidence en 2021. Avec des pics atteints en débuts de cycle, “plus propices aux mobilités“, surtout en 6ème pour près d'un élève sur 10, indique le service statistique de l'Education nationale qui note une intensification de ce phénomène lors des deux dernières rentrées.
La DEPP estime d'ailleurs que “le changement d’établissement peut être associé à la volonté pour les parents de se rapprocher du collège auquel l’enfant est affecté. Lorsque le collège public souhaité ne correspond pas à celui associé à l’adresse des parents par la carte scolaire, le déménagement peut aussi permettre d’obtenir l’affectation recherchée.“
Quant aux élèves de seconde (7,4 % des élèves de seconde passés dans une autre commune de résidence en 2021), ils sont davantage mobiles pour une raison parfois liée à la recherche d’une formation spécifique.
De la 6ème à la seconde, les élèves d’origines sociales intermédiaires et défavorisées changent plus souvent de commune de résidence que ceux issus des catégories très favorisées (plus de 7 % contre 6,2 %). En revanche en seconde professionnelle l'inverse se produit avec 9,4 % d'élèves favorisés qui changent de commune, contre 8,3 % chez les plus modestes.
Le plus souvent, la mobilité résidentielle s’effectue dans le cadre d’une relative proximité géographique. Les mobilités résidentielles à l'intérieur des départements représentent près de deux mobilités sur trois entre les deux dernières rentrées scolaires, et sont plus élevées parmi les catégories sociales moyennes et défavorisées.
L'analyse des mobilités montre que pour les élèves des premier et second degrés, les taux “sont relativement forts au départ des départements franciliens“. Les taux de mobilité entre départements en fonction de la commune d’arrivée sont plus importants dans le sud du territoire métropolitain et beaucoup moins au nord et à l’est, “traduisant un différentiel d’attractivité entre ces territoires.“
Les mobilités résidentielles ont lieu dans la majorité des cas entre zones urbaines. Le poids des mobilités entre ces communes se renforce en effet, concernant en 2021 près de 50 % des élèves qui déménagent, de même que celles de l’urbain vers le rural (15 % des élèves mobiles), à l’inverse des mobilités du rural vers l’urbain (13,9 %, contre 14,8 % un an auparavant).
Sont notamment décrits les quatre départements d’Île-de-France de la petite couronne où les taux de mobilité inter-départementale sont “supérieurs à leurs taux de mobilité intra-départementale“. La DEPP explique cet effet par “la surreprésentation du parc social dans ces départements, dont les locataires sont les moins mobiles“ et qui pourrait contribuer à la faible mobilité résidentielle intra-départementale tandis que “la densité démographique, en moyenne plus élevée dans les départements franciliens, se traduit par un nombre de logements par commune en moyenne plus élevé dans ces territoires, ce qui peut limiter la part des mobilités résidentielles qui se traduisent par un changement de commune au sein de ces départements.“
La note ici