Le baccalauréat, un examen national qui “n'existe plus“ (Conférence des associations de professeurs spécialistes)
Paru dans Scolaire le mardi 05 juillet 2022.
“Le baccalauréat, comme examen national dont la valeur est garantie par l’Institution, n’existe plus“, estime la Conférence des associations de professeurs spécialistes dans un communiqué, alors que les résultats du premier baccalauréat version “Blanquer“ (seules les épreuves de spécialités ont été déplacées en mai en raison de la pandémie, ndlr) sont dévoilés depuis ce matin.
Les diverses associations de professeurs réunies (APHG, APMP, APSES, etc..), qui souhaitent un retour à “des épreuves terminales, nationales et anonymes“, fustigent justement cet “aménagement conjoncturel“ qui “rend encore plus criante l’absurdité du calendrier prévu par la réforme".
Elles constatent que les professeurs en charge des spécialités “ont tout juste eu le temps de boucler des programmes pléthoriques“ et que “sauf à les survoler et à éreinter les élèves, il n’est pas raisonnable d’envisager, pour les années à venir, le passage des épreuves de spécialité au mois de mars.“
La Conférence déplore en conséquence, à la suite à ces examens, “la démobilisation des élèves, 82 % du baccalauréat étant déjà joués“, ainsi que l'épreuve du Grand oral, “à la préparation de laquelle aucun horaire n’est prévu“, et qui a eu lieu, “cette année encore, dans la plus grande confusion.“
Elle prévoit, au vu du “bilan calamiteux de la réforme du baccalauréat“ et de “l’état de désorganisation dans lequel les dernières réformes ont plongé les établissements“, des "états généraux du Lycée".
Le communiqué ici