77 % des enseignants pessimistes quant à leur avenir dans la fonction publique (sondage BVA/Casden)
Paru dans Scolaire le mardi 28 juin 2022.
Les personnels de l'éducation ont-ils le moral ? Selon les résultats d'une enquête BVA/Casden, celui-ci paraît “mitigé“, avec un quart des fonctionnaires qui ne se sentent toujours pas reconnus (27 %, -7 pts par rapport à 2021) ou pas suffisamment valorisés (25 %, -3 pts vs 2021) par la société, tandis que 52 % d'entre eux déclarent avoir “plutôt bon“ ou “très bon“ moral, la moyenne s’élèvant “à seulement 6,3/10.“
Cependant, 60 % des agents interrogés encourageraient leur enfant à travailler dans la fonction publique et une grande partie de cette population “y trouve toujours de nombreux avantages“ comme la sécurité de l’emploi (93 %), la contribution à la collectivité (88 %), la solvabilité de l’employeur (87 %) ou encore les opportunités de mobilité interne (71 %).
S'y ajoute de l’intérêt pour le travail, avec un sentiment d’utilité (88 %, +5 pts) et de fierté (88 %, +9 pts), mais pour lesquels “les enseignants font figure d’exception“. La fierté de ces derniers se renforce, mais ils “se sentent non reconnus par la société, ce qui accentue leur désarroi“. 77 % les enseignants se définissent d'ailleurs comme pessimistes quant à leur avenir dans la fonction publique. Ils sont tout autant à considérer leur rémunération insuffisante.
Enfin, la politique de dématérialisation de la fonction publique “suscite des questionnements“, “peine à faire l'unanimité“ et les plus réfractaires sont les enseignants (42 %) qui jugent qu'elle “présente un faible potentiel.“
1 500 personnes ont été questionnées sur internet du 03 au 12 mai 2022 dans un sondage réalisé par l’institut BVA pour la Casden, et portant sur le moral des agents de la Fonction publique ainsi que la perception de leur métier.