Notes augmentées au baccalauréat : le ministère ne convainc pas
Paru dans Scolaire le jeudi 16 juin 2022.
Alors que la polémique enfle sur la modification de notes au baccalauréat général, le SUI, le syndicat FSU de l'inspection, indique que "des IA-IPR ont pu être amenés à procéder eux-mêmes aux harmonisations (...) des notes relatives aux épreuves d’EDS du baccalauréat (...), en application des consignes qu’ils ont reçues". Il s'agissait de "réduire les écarts éventuels de moyenne, pour une même discipline, entre les copies du 'jour 1' et celles du 'jour 2' (...) ce qui a pu conduire à remonter d’un seul clic, la note de lots entiers de copies à la fois, voire de la totalité des notes d’une épreuve."
Le SUI veut "croire que cette demande a été animée par une volonté d’équité de traitement des élèves", mais il "s’inquiète" d' "un changement radical de la nature et du volume des harmonisations" qui doivent "être pratiquées entre pairs, par les correcteurs eux-mêmes". L'utilisation de l'outil informatique "ouvre la porte à des choix stratégiques, permettant l’affichage de résultats conformes aux intentions politiques". L'organisation syndicale ajoute : "C’est une dérive à laquelle les principes mêmes qui fondent nos missions nous interdisent de contribuer." Elle rappelle son opposition à la réforme et son "attachement au baccalauréat comme diplôme national, terminal et anonyme".
A noter que le SNCL-FAEN lance une pétition "pour l'annulation des falsifications de résultats des épreuves de spécialité du BAC 2022“. Interrogé par ToutEduc, le SNALC nous dit ne pas croire au discours du ministère sur des notes relevées lors de commissions d'harmonisation auxquelles ne participaient pas tous les enseignants.