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Nomination de Pap Ndiaye, premières réactions syndicales (SGEN-CFDT, SNUIPP et SNES-FSU, SE-UNSA, SNUEP-FSU, SUD éducation)

Paru dans Scolaire, Périscolaire le samedi 21 mai 2022.

Plusieurs syndicats ont immédiatement réagi à la nomination de Pap Ndiaye au ministère de l'Education nationale et de la Jeunesse. Sans saluer ni critiquer cette nomination, ils dressent un état des lieux et de leurs revendications.

Le SGEN-CFDT "l’invite à privilégier la voie du dialogue social et de la co-construction", à "sortir du sous-investissement dans la reconnaissance des personnels", ce qui suppose "une loi de programmation pluriannuelle", mais aussi de "reconnaître leur expertise professionnelle"

Le SNUIPP (syndicat FSU du 1er degré) attend de même "une rupture nette avec les politiques éducatives menées" alors que "le programme du président de la République prévoit de poursuivre le resserrement sur 'les fondamentaux' (...), d’amplifier la ​​mise au pas des enseignant·es (...), de généraliser 'l’expérimentation marseillaise' (...), d’instaurer un salaire prétendument au mérite”. Il attend "des décisions rapides en matière de revalorisation salariale", des moyens "pour alléger les effectifs partout", un "salaire digne" pour les AESH ... "L'école a besoin d’enseignant·es surnuméraires, enseignants et d’enseignantes spécialisées, réseaux d’aides, psychologues, infirmières, assistantes sociales… "

Le SNES-FSU salue "un symbole de rupture", "mais l’Education nationale ne se gouverne pas uniquement à coup de symboles" et l'organisation syndicale du 2nd degré rappelle lui-aussi les projets de réforme du président, "pacte pour les enseignants, redéfinition du statut, orientation". Elle insiste sur la nécessité de "prendre la mesure de la crise profonde que traverse l’Education nationale" et liste ses revendications : "plus aucun professeur, CPE, Psy-EN ne doit être recruté en dessous de 2 000 euros net, aucun-e agent-e (AED, AESH) ne devrait être rémunéré-e à moins de 1850 euros net pour un temps plein, reconstruction de toutes les grilles indiciaires pour revaloriser l’ensemble des carrières."

De même le SE-UNSA liste les défis que doit relever P. Ndiaye : "travailler à la réconciliation des personnels avec leur institution", faire face à "la crise de l’attractivité", "réussir l’école inclusive, ce qui suppose de cesser d'accumuler les dispositifs. Il faut aussi "retrouver l’expérience de la mixité sociale, de l’apprendre ensemble".

Le SNUEP (le syndicat FSU de l'enseignement professionnel) attend "une véritable rupture avec les politiques menées précédemment, ce ministère étant éprouvé "par cinq années de réformes destructrices". "La mise en œuvre de politiques éducatives ambitieuses" suppose "un budget fortement augmenté". Il est "indispensable de rompre immédiatement avec la volonté d'imposer l'apprentissage dans les classes, d'abroger la transformation de la voie professionnelle et donc de supprimer les familles de métiers et les gadgets pédagogiques (chefs-d'œuvre, co-intervention et accompagnement imposés). Il faut en finir avec le dogme libéral des compétences et renforcer les diplômes (...), réinstaurer des parcours en 4 ans pour les jeunes les plus fragiles"...

Pour SUD éducation, le départ de Jean-Michel Blanquer "est incontestablement un soulagement" et la nomination de Pap Ndiaye "un désaveu (...) de la politique menée par Jean-Michel Blanquer". Mais le programme d'E. Macron en matière d’éducation laisse "craindre le pire avec la casse du lycée professionnel, l’accroissement de l’autonomie des établissements et la remise en cause des obligations réglementaires de service". L'organisation syndicale exige "le réemploi des personnels AED qui finissent leur sixième année de contrat", "la création d’un vrai statut de la Fonction publique pour les personnels AESH", la fin de "la répression qui s'abat sur les enseignant·es de l’école Pasteur de Saint-Denis ainsi que sur les 2 CPE du collège Victor Hugo de Nantes" et l'abrogation des réformes des lycées et du bac, Parcours sup’ et de la loi Rilhac".

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